Et si les bâtiments se racontaient - Circuit historique et architectural de Vaudreuil-Dorion

 

Maison du Chanoine-Lionel-Groulx

Maison du Chanoine-Lionel-Groulx. © Bernard Bourbonnais – Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, 2017.
Maison natale du chanoine Lionel Groulx (1878-1967). © Bernard Bourbonnais – Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, 2017.
La maison en hiver. © Bernard Bourbonnais – Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, 2017.
Le 150, chemin des Chenaux, en hiver. En avant-plan, croix de chemin reproduisant la croix de chemin originale installée par la famille Groulx-Émond en 1934. © Bernard Bourbonnais – Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, 2009.
Détail d’un plan de la baie de Vaudreuil (1865-1866) et de la maison de Noël Campeau (encerclée en rouge) achetée en 1869 par Léon Groulx. © Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Contoured plan of Vaudreuil, Canada East, surveyed in 1865-6.
Maison natale de Lionel Groulx, vers 1900. © Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Fonds Lionel-Groulx.
La famille Groulx-Émond sur le perron de la façade de la maison des Chenaux, été 1900. Dernière rangée, de gauche à droite : Onésime Boyer, Guillaume Émond, Philomène-Salomé Pilon et Lionel Groulx; première rangée, assis à gauche, Albert Groulx, et à ses côtés son demi-frère, Honorius Émond. © Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Fonds Lionel-Groulx, P1/A,65.
La maison des Chenaux en 1997, avant sa restauration. © Michel Bélisle – Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, 1997.
Le chanoine Lionel Groulx sur son terrain des Chenaux en 1960, En arrière-plan, le lac des Deux-Montagnes. Photographie prise lors du tournage du documentaire de Pierre Patry, Le Chanoine Lionel Groulx, historien. © Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P697,S1,SS1,SSS17,D13.15.
Le chanoine Lionel Groulx devant son chalet des Chenaux en 1960. © Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P697,S1,SS1,SSS17,D13.31.

secteur Les Chenaux

Nom actuel Maison du Chanoine-Lionel-Groulx

Fonction à l’origine Résidence privée

Adresse 150, chemin des Chenaux, Vaudreuil-Dorion

Date de construction Entre 1860 et 1865

Architecte, firme ou entrepreneur Non identifié

Type architectural Maison rurale à toit plat - 2 étages (1860-1940)

Statut Propriété privée; site du patrimoine de la Maison-du-Chanoine-Lionel-Groulx cité par la Ville de Vaudreuil-Dorion le 6 septembre 2005

La maison jaune des Chenaux

Située face à la baie de Vaudreuil (rivière des Outaouais)1, cette magnifique maison de deux étages en bois est le lieu de naissance de Lionel Groulx (1878-1967)2. Prêtre, historien, professeur et homme de lettres, l’abbé Lionel Groulx est un personnage déterminant de l’histoire du Québec. Plusieurs de ses écrits (Les Rapaillages, Mes mémoires et Ma mère) relatent les premières années de sa vie dans les Chenaux au tournant du 20e siècle3. Construite avant 1865, la maison est acquise par son père Léon Groulx (1837-1878) en novembre 18694. Elle demeure dans la famille Groulx-Émond pendant plus d’un siècle avant d’être vendue en 19995. La maison est restaurée pendant plus de quatre années par ses nouveaux propriétaires. L’ensemble du lieu (maison, dépendances et terrain) est cité site patrimonial par la Ville de Vaudreuil-Dorion le 6 septembre 20056.

Testez vos connaissances

La mère de Lionel Groulx, lorsqu’elle était enfant, fréquentait quelle école?

Avant Maison natale du chanoine Lionel Groulx, vers 1900. © Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Fonds Lionel-Groulx.

Après Maison natale du chanoine Lionel Groulx (1878-1967). © Bernard Bourbonnais – Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, 2017.

Histoire

Une maison acquise lors d’un échange

Le 19 novembre 1869, Léon Groulx acquiert de Noël Campeau (1821-1887), par voie d’échange, une terre de trois arpents de front sur 20 arpents de profondeur « située en la dite paroisse de Vaudreuil en l’endroit appelé Chenaux »7. Lors de cette transaction, Léon Groulx prend également possession des bâtiments situés sur le terrain dont « une maison, grange et autres bâtisses dessus construites ». Cette maison, probablement construite pour Noël Campeau avant 18658, Léon Groulx ne l’habitera pas immédiatement et ne cultivera pas lui-même sa terre. Dès l’année suivante (1870), il les loue à Hermidas Poudrette pour un montant annuel de 800 livres ancien cours9. Cette entente perdure pendant quelques années puisque, même après s’être marié avec Philomène-Salomé Pilon (1849-1943), deux ans plus tard (mars 1872), Léon Groulx renouvelle son entente avec Hermidas Poudrette10, mais avec certaines modifications. Cette fois-ci, il se réserve la moitié de la maison et s’y installe avec son épouse. Au cours des années, le couple finira par occuper entièrement la maison, mais ils continueront de louer leur terre11. C’est dans cette maison située dans le rang des Chenaux, la deuxième terre, à la sortie du village Saint-Michel, que naît en 1878 Lionel Groulx12.

La variole frappe dans les Chenaux

Le 20 février 1878, Léon Groulx décède dans sa maison du chemin des Chenaux emporté par une épidémie de vérole (variole). Bien que les autres membres de sa famille soient également infectés, la maladie les épargne13. Philomène-Salomé Pilon, son épouse, doit donc assumer, après seulement six ans de vie commune, la destinée de leurs quatre enfants, dont le dernier né, Lionel, qui est âgé seulement de six semaines. Un an plus tard, elle se remarie avec Guillaume Émond (1854-1924), jeune cultivateur né à la Petite-Côte double à Vaudreuil14. Contrairement à Léon Groulx15, Guillaume Émond va lui-même cultiver la terre du chemin des Chenaux. Afin de faire fructifier ses revenus, il achète en 1882 un autre lopin de terre « situé au sud des Chenaux »16.

Propriétaire de la maison des Chenaux pendant moins d’une heure…

Ayant atteint leur majorité, Lionel Groulx et son frère Albert-Julien héritent de la terre et de la maison de leur père Léon Groulx décédé 22 ans plus tôt17. La journée même de cette transaction devant le notaire (le 19 mars 1900), ils procèdent également à la vente de leur héritage à leur beau-père et à leur mère pour la somme de 3 000 $18.  Albert-Julien Groulx (1875-1920) continue d’habiter la maison familiale et d’aider Guillaume Émond avec les travaux de la ferme et la culture des champs19.

Quant à Lionel Groulx, il ne réside plus à la maison des Chenaux depuis plusieurs années20. Il étudie en théologie au séminaire de Montréal et enseigne au collège de Valleyfield (français, latin, grec, histoire et géographie)21. Ordonné prêtre en 1903, il revient souvent séjourner dans la baie de Vaudreuil pour visiter sa famille. Vers 1936-1937, il se fait construire un chalet à la pointe des Chenaux sur une des parcelles du lopin de terre acquis par son beau-père en 1882 et que sa mère lui vend en 192922. Il conserve cette résidence d’été, qu’il nomme Les Rapaillages, jusqu’à son décès en 1967. C’est alors sa nièce Juliette Lalonde-Rémillard qui en hérite23. Démoli vers 2001, le chalet était situé sur les terrains occupés maintenant par la résidence du 2024, chemin des Chenaux.

La maison des Chenaux au 20e siècle

L’histoire de la maison du chemin des Chenaux connaît peu de changements avant 1928. Quatre ans après la mort de son époux, Philomène-Salomé Pilon vend la maison et la terre à son fils Honorius Émond (1889-1974)24. Dans cette transaction, elle se réserve une partie de la résidence familiale pour y habiter. Philomène-Salomé Pilon y demeure jusqu’à ce que la maladie l’oblige à aller vivre à Montréal avec son fils Lionel Groulx25. À son décès, en octobre 1943, elle est âgée de 94 ans.

Honorius Émond, quant à lui, habitera toute sa vie dans la maison du 150, chemin des Chenaux. À la mort d’Honorius Émond et de son épouse Élisabeth Rabeau (1895-1976), les enfants du couple reçoivent en héritage des sections de la terre familiale. C’est leur fille Pierrette Émond qui hérite de la maison. Elle l’occupe de 1979 à 199926.

La fin d’une époque et le début d’une autre

En mai 1999, Pierrette Émond vend la maison qui est demeurée dans la famille Groulx-Émond pendant 130 ans27. Les nouveaux propriétaires qui découvrent l’importance historique et patrimoniale de cette maison procèdent à sa restauration complète pendant plus de quatre années28. Afin d’éviter que leur effort ne soit vain, et en raison de la pression immobilière qui menace souvent les résidences ancestrales riveraines, Diane Belleville et Jean Hénault demandent à la Ville de Vaudreuil-Dorion d’accorder une protection légale à la maison natale de Lionel Groulx. Ainsi, le 6 septembre 2005, en vertu d’un règlement municipal, la ville cite la maison, ses dépendances et le terrain (Site du patrimoine de la Maison-du-Chanoine-Lionel-Groulx)29.

Architecture

Une maison construite entre 1860 et 1865

Comme pour la plupart des édifices dont un marché de construction n’a pas été consigné chez un notaire, il est difficile d’établir avec précision la date à laquelle cette maison a été érigée. Cependant, il est probable que le bâtiment existait déjà à l’époque où Noël Campeau possédait la terre (entre 1862 et 1869). En effet, sur une carte produite en 1865-1866 par H.S. Sitwell et William Francis Drummond Jervois, la maison en bois et ses dépendances apparaissent clairement30. Ses dimensions et son positionnement sur le terrain (lot no 5, 1767 par la suite) correspondent à ce que l’on peut observer encore aujourd’hui. Le style architectural de la résidence, maison rurale à toit plat (de 1860 à 1940)31, coïncide également avec les caractéristiques de construction de cette période.

Une transaction complexe

Le répertoire culturel du Québec indique que la maison aurait été érigée en 1872 pour Léon Groulx, trois ans après que celui-ci ait acquis la terre32. Plusieurs éléments l’infirment. Ainsi, les recherches indiquent qu’elle est plus ancienne de quelques années (entre 1860 et 1865). Outre le fait que l’édifice soit présent sur la carte de Sitwell et Drummond, les nombreux contrats notariés entourant l’échange des terres entre Noël Campeau et Léon Groulx apportent des réponses à ce questionnement. Les 19 et 20 novembre 1869, Léon Groulx récupère l’ensemble des dettes de Pierre Campeau (1824-?)33, dont il est lui-même l’un des créanciers34. Ce dernier a mis en garantie une terre (avec maison et autres dépendances) qu’il possède dans les Chenaux (lots nos 12 et 13). Ce faisant, Léon Groulx devient propriétaire de la terre et des bâtiments de Pierre Campeau. C’est cette terre que Groulx échange pour celle de Noël Campeau, le frère de Pierre Campeau35. Pour ce faire, Léon Groulx emprunte 10 500 livres ancien cours, soit le prix normal à l’époque pour une terre avec une maison dans le rang des Chenaux36. Cet emprunt, qu’il garantit en hypothéquant sa nouvelle terre, Léon Groulx désire la rembourser le plus rapidement possible en louant les champs et la maison qui s’y trouvent et en occupant divers emplois37. Dans ces circonstances, il serait donc surprenant qu’il se soit ajouté une charge financière supplémentaire avant la fin de son emprunt et qu’il ait remplacé une bâtisse déjà hypothéquée par une autre. De plus, lors de cet échange, Léon Groulx obtient une terre presque deux fois plus petite. On peut supposer que la qualité de la maison qui s’y trouve ait été un facteur décisif. En terminant, dans ses mémoires, Lionel Groulx écrit beaucoup de l’importance que représentait cet emprunt pour sa famille d’origine modeste, mais il ne fait jamais mention que son père, ou son beau-père, ait fait construire ou remplacer la maison familiale.

Une maison rurale à toit plat au cœur des Chenaux

Le 150, chemin des Chenaux, est un très bel exemple des maisons urbaines et rurales à toit plat38. Ce type architectural, qui se développe à partir de 1860, était populaire dans les villes et les villages en raison de la capacité de ces édifices « à recevoir une fonction commerciale en façade (magasin, banque, etc.) »39. Située à proximité de l'ancien noyau villageois de Saint-Michel, il n’est pas surprenant que cette maison de ferme adopte ce style. De plus, l’emploi d’une main d’œuvre commune pour concevoir et bâtir cette sorte de maisons (entrepreneurs, charpentiers, menuisiers, ferblantiers, etc.) favorise la diffusion rapide de cette façon de faire dans les campagnes québécoises40.

L’élément caractéristique de cette catégorie de bâtiment est son toit plat légèrement en pente qui permet l’écoulement de la pluie et de la neige41. Ce toit-terrasse est camouflé par une corniche postiche à consoles. Au plan rectangulaire original de la maison du chemin des Chenaux, la famille Groulx-Émond ajoute une annexe de deux étages (vers 1890) dont le rez-de-chaussée accueille la cuisine d’été. Les autres dépendances (grange, ancien poulailler, laiterie, etc.) sont positionnées en enfilade à l’arrière de la résidence42. Suite à sa restauration entre 1999 et 2003, la maison retrouve son parement de bois en planche à clins. La véranda, ajoutée possiblement dans les années 1940, ainsi que la corniche et la façade (retrait du balcon) seront modifiées afin de donner une apparence plus uniforme à la devanture de la maison. Sa couleur jaune si caractéristique est inspirée d’une ancienne maison située dans le parc Forillon en Gaspésie de laquelle les nouveaux propriétaires ont rapporté un échantillon de peinture43.

Le témoin d’une époque

La maison natale de Lionel Groulx témoigne d’une époque révolue. Les terres agricoles situées en bordure du chemin des Chenaux ont été sous-divisées. En raison du magnifique point de vue sur la baie de Vaudreuil, les maisons de fermes ont graduellement été remplacées, dès le début du 20e siècle, par des bâtiments typiques de la villégiature (grandes demeures bourgeoises et petits chalets)44. De nos jours, l’attrait du plan d’eau, la croissance démographique et la proximité de l’île de Montréal favorisent l’apparition d’un nombre accru de maisons contemporaines et une plus grande densification dans ce secteur de Vaudreuil-Dorion. Le 150, chemin des Chenaux, permet donc de se replonger dans un passé pas si lointain.

Personnages

Informations complémentaires

Lionel Groulx : un ancien élève du collège Saint-Michel

De 1884 à 1891, Lionel Groulx étudie à l’école des garçons de Vaudreuil (431, avenue Saint-Charles). Dans ses mémoires, il relate cette période où, âgé de six ans, il parcourait à travers champs les deux kilomètres qui séparaient sa maison familiale située dans les Chenaux de l’institution scolaire dirigée par les Clercs de Saint-Viateur.

« Le matin, le clocheton de l’Académie sonnait un quart d’heure avant l’ouverture des classes. [...] Dans les grandes tempêtes d’hiver, l’un de nos plaisirs, pour nous les plus petits, c’était de nous couler sous les robes de poil, au fond de la boîte carrée. L’aîné, mon frère Albert, menait le cheval. Puis [...] arrivés à l’école, le grand frère n’avait qu’à virer la bête qui, sans rien d’autre que son discernement, s’en retournait aux Chenaux. D’ordinaire, même par les plus gros froids d’hiver, nous allions à pied, souvent de la neige par-dessus les genoux qui, rendus en classe, à frotter, l’un contre l’autre, nos souliers de bœuf gelé et dur comme des sabots.

À l’Académie des frères, je trouvai de bons maîtres. [...]. À l’école de mon village, nous apprenions peu de chose, mais nous l’apprenions bien : la lecture, le calcul mental, l’arithmétique, un peu de géographie, un peu d’histoire du Canada, un peu d’anglais, mais surtout de la grammaire française et du catéchisme. Juste assez de quoi nous instruire sans surcharger nos petits cerveaux »45.

Dans la maison des Chenaux certains soirs d’hiver

Encore une fois, laissons parler Lionel Groulx : « Puisque ces souvenirs d’enfance me reviennent pêle-mêle, je me rappelai encore les nuits d’hiver dans le rabat [banc-lit]. Couchés sur nos paillasses sentant la paille fraîche, blottis les uns contre les autres, quel charme troublant, mystérieux, c’était pour nous que d’entendre la tempête hurlée dans la cheminée [enlevée lors des travaux de restauration] et faire trembloter sur le mur la flamme du poêle. Parfois une ombre passait tout près, à pas feutrés. C’était notre père [Guillaume] ou notre mère [Philomène-Salomé] qui sans bruit, faisait leur ronde accoutumée, l’inspection du feu, des tuyaux, de la cheminée, entretenant de leur mieux nos insouciances d’enfant »46.

Références

  1. Afin d’en faciliter la lecture et pour respecter l’aspect historique du développement de la Ville de Vaudreuil-Dorion, les textes du circuit patrimonial utilisent l’appellation Vaudreuil ou Dorion lorsque les événements se déroulent avant 1994, année de la fusion des deux villes.

    De plus, pour citer ce circuit patrimonial, veuillez utiliser la formulation suivante : Sébastien Daviau, Jean-Luc Brazeau et Édith Prégent. Et si les bâtiments se racontaient. Circuit historique et architectural de Vaudreuil-Dorion. Vaudreuil-Dorion, Ville de Vaudreuil-Dorion / Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, 2017, <https://www.circuitvd.ca>, consulté le [ajouter la date].

  2. Fiches du Site du patrimoine de la Maison-du-Chanoine-Lionel-Groulx et de la Maison du Chanoine-Lionel-Groulx. Consultées le 19 mai 2017 sur le site du Répertoire culturel du Québec, <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>.

  3. Lionel Groulx. Les Rapaillages. Vieilles choses, vieilles gens. Montréal, Imprimé au Devoir, 1916, Lionel Groulx. Mes mémoires. Montréal, Éditions Fides, 1970, 4 tomes et Lionel Groulx, « Ma mère », L’Action Nationale, vol. LVII, no 10, juin 1968, p. 876-888.

  4. M. not., Dieudonné Brûlé, 19 novembre 1869, no 614. Échange entre Noël Campeau cultivateur de la paroisse de Vaudreuil et Léon Groulx voyageur journalier du même lieu de Vaudreuil. Consultée le 19 mai 2017 sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Collections numériques, Archives des notaires du Québec, <http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/notaires/index.html> et Contoured plan of Vaudreuil, Canada East, surveyed in 1865-6 [document cartographique] / under the direction of Lieutt. H. S. Sitwell, R. E. and under the superintendence of Lieut. Col. Wm. F. Drummond Jervois, R. E., C. B. Consulté le 19 mai 2017 sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Collections numériques, <http://services.banq.qc.ca/sdx/cep/document.xsp?db=notice&app=ca.BAnQ.sdx.cep&id=0000321527>.

  5. Bureau de la publicité des droits de la circonscription foncière de Vaudreuil-Soulanges, no d’inscription 341508, m. not., Chantal Lamarre, 27 mai 1999. Vente par Pierrette Émond, retraitée, résidant au 150, chemin des Chenaux, à Diane Belleville.

  6. Madeleine Desmarais, « Le couple Hénault reçoit le Prix du mérite patrimonial [du Musée régional de Vaudreuil-Soulanges]. Une maison, une âme [maison du Chanoine-Lionel-Groulx]. La conservation du patrimoine : une question de vision », Journal Première Édition, samedi 16 novembre 2002, page frontispice et p. 3 et Fiches du Site du patrimoine de la Maison-du-Chanoine-Lionel-Groulx et de la Maison du Chanoine-Lionel-Groulx. Consultées le 19 mai 2017 sur le site du Répertoire culturel du Québec, <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>.

  7. M. not., Dieudonné Brûlé, 19 novembre 1869, no 614. Échange entre Noël Campeau cultivateur de la paroisse de Vaudreuil et Léon Groulx voyageur journalier du même lieu de Vaudreuil. Consultée le 19 mai 2017 sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Collections numériques, Archives des notaires du Québec, <http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/notaires/index.html>.

  8. Au sujet de la date présumée de la construction de la maison, voir l’onglet Architecture.

  9. M. not., Dieudonné Brûlé, 11 février 1870. Bail à loyer par Léon Groulx cultivateur de la paroisse de Vaudreuil à Hermidas Poudrette aussi cultivateur de la paroisse Sainte-Anne-du-Bout-de-l’île. Consultée le 19 mai 2017 sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Collections numériques, Archives des notaires du Québec, <http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/notaires/index.html>.

  10. M. not., Dieudonné Brûlé, 16 mars 1872. Bail à loyer par Léon Groulx cultivateur voyageur de la paroisse de Vaudreuil à Hermidas Poudrette cultivateur de la paroisse de Vaudreuil. Consultée le 19 mai 2017 sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Collections numériques, Archives des notaires du Québec, <http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/notaires/index.html>.

  11. Lionel Groulx. Mes mémoires. Montréal, Éditions Fides, 1970, tome 1, p. 18.

  12. Lionel Groulx. Mes mémoires. Montréal, Éditions Fides, 1970, tome 1, p. 16.

  13. Lionel Groulx, « Ma mère », L’Action Nationale, vol. LVII, no 10, juin 1968, p. 881.

  14. Lionel Groulx. Mes mémoires. Montréal, Éditions Fides, 1970, tome 1, p. 19 et m. not., Dieudonné Brûlé, 5 février 1879. Mariage entre Guillaume, alias William Hémond [Émond], cultivateur de la paroisse de Vaudreuil et Dame Salomé Pilon, veuve majeure avec enfants de feu Léon Groulx. Consultée le 19 mai 2017 sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Collections numériques, Archives des notaires du Québec, <http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/notaires/index.html>.

  15. Journalier et voyageur, Léon Groulx occupe plusieurs métiers durant sa vie. À son retour au pays après avoir travaillé à la fabrication de peinture dans le New Jersey, il se consacre au transport du bois (cages) sur la rivière des Outaouais et le fleuve Saint-Laurent (Lionel Groulx. Mes mémoires. Montréal, Éditions Fides, 1970, tome 1, p. 18 et Lionel Groulx, « Ma mère », L’Action Nationale, vol. LVII, no 10, juin 1968, p. 881).

  16. Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., François-de-Sales Bastien, 21 janvier 1882. Vente par Dieudonné Brûlé, écuyer notaire de la paroisse de Vaudreuil à William alias Guillaume Hémond [Émond], cultivateur de la paroisse de Vaudreuil.

  17. Des quatre enfants du couple Groulx et Pilon, ils sont les seuls encore vivants.

  18. Bureau de la publicité des droits de la circonscription foncière de Vaudreuil-Soulanges, no d’inscription 28675 RB, m. not., Joseph-Bénoni-Alexandre Favreau, 19 mars 1900 (enregistré le 26 avril 1900). Déclaration indiquant que lesdits Albert et Lionel Groulx seront devenus les seuls et uniques propriétaires des biens composant la succession du dit feu Léon Groulx p. 426-427 et m. not., Joseph-Bénoni-Alexandre Favreau, 19 mars 1900 (enregistré le 26 avril 1900). Vente par Mr Albert Groulx, cultivateur de la paroisse de Vaudreuil et Mr Lionel Groulx étudiant en théologie résidant actuellement en la ville de Salaberry-de-Valleyfield à Mr Guillaume alias William Hémond [Émond] cultivateur de la dite paroisse de Vaudreuil et Dame Salomé Pilon son épouse.

  19. Lionel Groulx. Mes mémoires. Montréal, Éditions Fides, 1970, tome 1, p. 405-408.

  20. Fiches du Site du patrimoine de la Maison-du-Chanoine-Lionel-Groulx, de la Maison du Chanoine-Lionel-Groulx et du chanoine Lionel Groulx. Consultées le 19 mai 2017 sur le site du Répertoire culturel du Québec, <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>.

  21. Lionel Groulx. Mes mémoires. Montréal, Éditions Fides, 1970, tome 1, p. 82.

  22. Lionel Groulx. Mes mémoires. Montréal, Éditions Fides, 1970, tome 1, p. 337-341; Juliette Lalonde-Rémillard, « Groulx intime », L’Action Nationale, vol. LVII, no 10, juin 1968, p. 857-875; Bureau de la publicité des droits de la circonscription foncière de Vaudreuil-Soulanges, no d’inscription 47487 RB m. not., Charles-Auguste Émond, 5 mars 1929 (enregistré le 4 mai 1929). Vente par Philomène alias Salomé Pilon, de la cité de Montréal, à l’abbé Lionel Groulx, prêtre, professeur d’histoire du Canada à l’Université de Montréal.

  23. Bureau de la publicité des droits de la circonscription foncière de Vaudreuil-Soulanges, m. not., Jean-Paul Cardinal, 19 mai 1966 (enregistré le 20 mars 1969). Testament de Monsieur l’abbé Lionel Groulx, prêtre, Chanoine honoraire, domicilié à Outremont, au 261, avenue Bloomfield; Giselle Huot, Juliette Lalonde-Rémillard et Pierre Trépanier (édition critique par). Lionel Groulx. Correspondances 1894-1967. Le conférencier traditionnaliste et nationaliste. Montréal, Fondation Lionel-Groulx, 2013, p. 14.

  24. Rappelons que durant leurs 45 années de mariage, le couple Pilon-Émond aura huit enfants et que de la précédente union avec Léon Groulx, à cette date, seul Lionel Groulx est encore vivant.

  25. Lionel Groulx, « Ma mère », L’Action Nationale, vol. LVII, no 10, juin 1968, p. 886-887.

  26. Bureau de la publicité des droits de la circonscription foncière de Vaudreuil-Soulanges, Registre, 164048, m. not., Jean-Guy Sauvé, 12 juillet 1979 (enregistré le 13 septembre 1979). Partage des biens de la succession d’Honorius Émond et d’Élisabeth Rabeau et Registre, 158438, m. not., Jean-Guy Sauvé, 5 juillet 1972 (enregistré le 5 octobre 1978). Testament d’Élisabeth Rabeau, épouse d’Honorius Émond.

  27. Bureau de la publicité des droits de la circonscription foncière de Vaudreuil-Soulanges, Registre, 341508, m. not., Chantal Lamarre, 27 mai 1999. Vente par Pierrette Émond, retraitée, résidant au 150, chemin des Chenaux, à Diane Belleville.

  28. Madeleine Desmarais, « Le couple Hénault reçoit le Prix du mérite patrimonial [du Musée régional de Vaudreuil-Soulanges]. Une maison, une âme [maison du Chanoine-Lionel-Groulx]. La conservation du patrimoine : une question de vision », Journal Première Édition, samedi 16 novembre 2002, page frontispice et p. 3.

  29. Fiches du Site du patrimoine de la Maison-du-Chanoine-Lionel-Groulx et de la Maison du Chanoine-Lionel-Groulx. Consultées le 19 mai 2017 sur le site du Répertoire culturel du Québec, <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>.

  30. Le carré principal est présent sur la carte. L’annexe arrière n’est pas encore bâtie, on suppose qu’elle a été construite vers 1890 à l’époque où la famille de Guillaume Émond et de Philomène Pilon s’agrandit (Contoured plan of Vaudreuil, Canada East, surveyed in 1865-6 [document cartographique] / under the direction of Lieutt. H. S. Sitwell, R. E. and under the superintendence of Lieut. Col. Wm. F. Drummond Jervois, R. E., C. B. Consulté le 19 mai 2017 sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Collections numériques, <http://services.banq.qc.ca/sdx/cep/document.xsp?db=notice&app=ca.BAnQ.sdx.cep&id=0000321527>).

  31. Jean-François Cloutier-Deraiche et Luc Noppen, « Fiche 150, chemin des Chenaux, no 2553 », dans Luc Noppen, Nadine Maltais et Édith Prégent (dir.). Base de données du patrimoine bâti de la MRC de Vaudreuil-Soulanges. Vaudreuil-Dorion. Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain ESG UQAM \ MRC de Vaudreuil-Soulanges \ Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, version décembre 2015 et Luc Noppen (dir.). Types architecturaux résidentiels de la MRC de Vaudreuil-Soulanges. Vaudreuil-Dorion, Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain ESG UQAM \ MRC de Vaudreuil-Soulanges \ Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, version 2014 (non publié), p. 21-22.

  32. Fiches du Site du patrimoine de la Maison-du-Chanoine-Lionel-Groulx et de la Maison du Chanoine-Lionel-Groulx. Consultées le 19 mai 2017 sur le site du Répertoire culturel du Québec, <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>.

  33. M. not., Dieudonné Brûlé, 19 novembre 1869, no 613. Transport de Julie Legault à Léon Groulx; m. not., Dieudonné Brûlé, 19 novembre 1869, no 615. Obligation par Léon Groulx et al. à Julie Legault; m. not., Dieudonné Brûlé, 19 novembre 1869, no 613. Transport de Julie Legault à Léon Groulx; m. not., Dieudonné Brûlé, 20 novembre 1869, no 616. Quittance par Léon Groulx à Julie Legault; m. not., Dieudonné Brûlé, 20 novembre 1869, no 617. Quittance par Léon Bellefeuille à Léon Groul; m. not., Dieudonné Brûlé, 20 novembre 1869, no 618. Transport par Antoine Chartier de Lotbinière Harwood et Robert Harwood à Léon Groulx. Consultée le 19 mai 2017 sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Collections numériques, Archives des notaires du Québec, <http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/notaires/index.html>.

  34. Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., François-de-Sales Bastien,11 septembre 1865. Obligation par Pierre Campeau, cultivateur de la paroisse de Vaudreuil à Léon Groulx voyageur résidant au même lieu et m. not., François-de-Sales Bastien,1er octobre 1867. Obligation par Pierre Campeau, cultivateur de la paroisse de Vaudreuil à Léon Groulx voyageur résidant au même lieu.

  35. M. not., Dieudonné Brûlé, 19 novembre 1869, no 614. Échange entre Noël Campeau cultivateur de la paroisse de Vaudreuil et Léon Groulx voyageur journalier du même lieu de Vaudreuil. Consultée le 19 mai 2017 sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Collections numériques, Archives des notaires du Québec, <http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/notaires/index.html>.

  36. M. not., Dieudonné Brûlé, 19 novembre 1869, no 615. Obligation par Léon Groulx et all. à Julie Legault, Consultée le 19 mai 2017 sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Collections numériques, Archives des notaires du Québec, <http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/notaires/index.html>. L’un des éléments surprenants de ces transactions est que Julie Legault est l’épouse « dûment séparée quant aux biens de Pierre Campeau » et, comme Léon Groulx, elle avait prêté de l’argent à son mari. De cette transaction, c’est elle qui sort grande gagnante puisqu’elle récupère son argent et prête une somme importante à Léon Groulx avec intérêt.

  37. Lionel Groulx. Mes mémoires. Montréal, Éditions Fides, 1970, tome 1, p. 18 et Lionel Groulx, « Ma mère », L’Action Nationale, vol. LVII, no 10, juin 1968, p. 881.

  38. Jean-François Cloutier-Deraiche et Luc Noppen, « Fiche 150, chemin des Chenaux, no 2553 », dans Luc Noppen, Nadine Maltais et Édith Prégent (dir.). Base de données du patrimoine bâti de la MRC de Vaudreuil-Soulanges. Vaudreuil-Dorion. Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain ESG UQAM \ MRC de Vaudreuil-Soulanges \ Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, version décembre 2015.

  39. Luc Noppen (dir.). Types architecturaux résidentiels de la MRC de Vaudreuil-Soulanges. Vaudreuil-Dorion, Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain ESG UQAM \ MRC de Vaudreuil-Soulanges \ Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, version 2014 (non publié), p. 21.

  40. Luc Noppen (dir.). Types architecturaux résidentiels de la MRC de Vaudreuil-Soulanges. Vaudreuil-Dorion, Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain ESG UQAM \ MRC de Vaudreuil-Soulanges \ Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, version 2014 (non publié), p. 7, 21 et 22.

  41. Luc Noppen (dir.). Types architecturaux résidentiels de la MRC de Vaudreuil-Soulanges. Vaudreuil-Dorion, Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain ESG UQAM \ MRC de Vaudreuil-Soulanges \ Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, version 2014 (non publié), p. 21.

  42. Fiches du Site du patrimoine de la Maison-du-Chanoine-Lionel-Groulx et de la Maison du Chanoine-Lionel-Groulx. Consultées le 19 mai 2017 sur le site du Répertoire culturel du Québec, <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>.

  43. Madeleine Desmarais, « Le couple Hénault reçoit le Prix du mérite patrimonial [du Musée régional de Vaudreuil-Soulanges]. Une maison, une âme [maison du Chanoine-Lionel-Groulx]. La conservation du patrimoine : une question de vision », Journal Première Édition, samedi 16 novembre 2002, p. 3.

  44. Jean-François Cloutier-Deraiche et Luc Noppen, « Fiche 150, chemin des Chenaux, no 2553 », dans Luc Noppen, Nadine Maltais et Édith Prégent (dir.). Base de données du patrimoine bâti de la MRC de Vaudreuil-Soulanges. Vaudreuil-Dorion. Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain ESG UQAM \ MRC de Vaudreuil-Soulanges \ Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, version décembre 2015 et Michel Bélisle. Partez à la découverte de Vaudreuil-Dorion. 10 itinéraires patrimoniaux marqués au sceau de l’histoire. Vaudreuil-Dorion, Ville de Vaudreuil-Dorion \ Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, 3e édition, 2008 [1997], p. 33-35.

  45. Lionel Groulx. Mes mémoires. Montréal, Éditions Fides, 1970, tome 1, p. 33-34.

  46. Lionel Groulx. Mes mémoires. Montréal, Éditions Fides, 1970, tome 1, p. 26.