Narcisse Valois
Naissance 1786 à Pointe-Claire
Décès 1859 à Vaudreuil
De Pointe-Claire à Vaudreuil
Narcisse Valois est né le 20 octobre 1786 à Pointe-Claire1. Il est le premier garçon du couple Pierre Valois et Marie-Catherine Lefebvre. Il reçoit une éducation rudimentaire, mais suffisante pour lui permettre de lire, écrire et compter. Dès l’âge de 23 ans, avec l’aide financière de son père, il acquiert ses premières terres dans la seigneurie de Vaudreuil2. Peu à peu, il devient un cultivateur prospère en accordant une grande importance à l’augmentation de son patrimoine foncier, ce qui lui permet de se procurer une certaine aisance, de doter ses enfants et de vivre de ses rentes à la fin de sa vie. Le 23 septembre 1810, il épouse Agathe Lalonde avec laquelle il aura 14 enfants dont plusieurs décéderont en bas âge.
Les Rébellions de 1837-1838
Intéressé par la politique et la vie sociale de sa communauté, Narcisse Valois fait partie de divers comités et organisations en plus d’être officier de milice, marguillier et militant patriote. C’est ainsi qu’il se retrouve à jouer un rôle important lors des événements insurrectionnels de l’automne 1837. Déjà, en avril 1834, il assiste à titre de vice-président à une importante assemblée patriote réunissant des citoyens de Vaudreuil, Rigaud, Soulanges et Saint-Polycarpe. En juillet 1836, il participe à une assemblée patriote à Vaudreuil au cours de laquelle il propose une réforme de certains droits seigneuriaux. Il récidive l’année suivante, les 26 juillet et 6 août, en assistant à Vaudreuil à des assemblées au cours desquelles il appuie et propose des résolutions pour modifier et même abolir certains droits seigneuriaux. Au cours de l’été et le début de l’automne 1837, les patriotes deviennent des rebelles aux yeux des autorités gouvernementales et on fait appel aux délateurs et aux opposants pour dénoncer les patriotes comme Narcisse Valois. Divers témoignages hostiles à la cause patriote font en sorte que Valois est arrêté en décembre 1837, alors qu’il est accusé d’avoir assisté à des réunions interdites par le gouvernement, mais aussi d’avoir prononcé des discours antigouvernementaux et de posséder des armes. Il est incarcéré à la prison du Pied-du-Courant à Montréal en même temps que son confrère de Vaudreuil, le notaire Hyacinthe-Fabien Charlebois. Moyennant une caution de 1 000 livres, il est libéré le 18 mai 1838 après avoir témoigné lui-même le 28 mars précédent; son témoignage niait toutes les accusations portées contre lui. On ne connaît pas d’activités rebelles de la part de Narcisse Valois par la suite.
Un notable de Vaudreuil
Sa première épouse étant décédée en 1843, Narcisse Valois convole en secondes noces à Vaudreuil avec Marie-Josephte Hainault dit Deschamps le 8 avril 1845 et s’installe au cœur du village de Vaudreuil. Il y fait construire une maison en pierre au 6, rue Saint-Michel. Toujours intéressé par la politique, il est élu maire du village de Vaudreuil en 1855, poste qu’il occupera jusqu’en 1859. C’est lors de la réunion du conseil du village du 7 mars 1859, qui se tient dans sa maison de la rue Saint-Michel, que Narcisse Valois, malade, mais encore sain d’esprit et vaquant à ses affaires, donne sa démission comme maire. Il décède le mois suivant, 29 avril, à l’âge de 73 ans. Il est inhumé sous l’église Saint-Michel de Vaudreuil.