Maison Joachim-Génus (anciennement maison Valois)
secteur Baie de Vaudreuil et campus de la Cité-des-Jeunes
Nom actuel Maison Joachim-Génus (anciennement maison Valois)
Fonction à l’origine Résidence privée
Adresse 331, avenue Saint-Charles, Vaudreuil-Dorion
Date de construction 1796
Architecte, firme ou entrepreneur Constructeurs et artisans non identifiés
Type architectural Corps de logis doublé du Régime français - 18e siècle (1725-1825)
Statut Propriété institutionnelle (Ville de Vaudreuil-Dorion); immeuble patrimonial classé par le gouvernement du Québec le 28 juin 1972; aire de protections délimitée par le gouvernement du Québec le 20 mai 1975
La maison de Joachim Génus, capitaine de milice et agriculteur
Située sur les rives de la baie de Vaudreuil1 (rivière des Outaouais), cette maison ancestrale, construite en 1796 pour Joachim Génus (1734-1813) et sa seconde épouse Véronique Ranger (1739-1827)2, est l’un des bâtiments patrimoniaux emblématiques de la Ville de Vaudreuil-Dorion. Natif de la seigneurie de Soulanges, Joachim Génus achète sa première terre dans la seigneurie de Vaudreuil en 17553, laquelle sera suivie de plusieurs autres, dont la terre no 38 en 17734. C’est sur ce terrain bordant la baie de Vaudreuil qu’il déménage 23 ans plus tard (1796) et qu’il fait ériger, la même année, une maison : la maison Joachim-Génus. Il est alors âgé de 61 ans. Cultivateur prospère, Joachim Génus devient rapidement un personnage influent de Vaudreuil en occupant plusieurs fonctions publiques, dont celle de capitaine de milice5. À la suite de son décès, une série de transactions s’échelonnant de 1830 à 1838 sont effectuées par ses héritiers qui résultent en la vente de la maison et de l’ensemble de la terre no 38 à Joseph Valois6. En 1931, la famille Brunet succède à la famille Valois et devient à son tour propriétaire du bâtiment7. En 1970, la maison est acquise et restaurée (1972) par la Ville de Dorion qui y aménage un parc public (parc de la Maison-Valois) sur les terrains adjacents à la propriété8.
Testez vos connaissances
Avant La maison Joachim-Génus en 1925. © Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P600,S6,D5,P927.
Après Maison Joachim-Génus. © Bernard Bourbonnais – Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, 2017.
Histoire
Une vie avant 1796
Afin de bien comprendre la décision qui pousse Joachim Génus à déménager sur une terre de la baie de Vaudreuil et à faire construire une nouvelle résidence familiale en 1796, il est essentiel de faire un bref retour en arrière et d’explorer certains éléments importants de la vie de ce personnage.
1755 : une première terre, une première maison et un premier mariage
Le 20 janvier 1755, Joachim Génus achète sa première terre. Elle est située à « Kinchien [Quinchien] » dans la seigneurie de Vaudreuil, soit la terre no 25 « tenant sur le devant au bras de rivière qui procède du fleuve St. Laurent [rivière des Outaouais] »9. Âgé de 20 ans, il est considéré comme mineur10. C’est Antoine Sauvé dit Laplante (1714-1760) qui le représente et qui lui prête également une partie importante de l’argent nécessaire à l’achat de sa terre11. D’ailleurs, au moment de cette transaction, Joachim Génus réside dans la maison de cet « habitant » qui demeure à « Ste. Anne au bout de lisle [Sainte-Anne-de-Bellevue] »12. Ce n’est pas un hasard puisque Joachim Génus devient le beau-frère d’Antoine Sauvé dit Laplante quatre mois plus tard. En effet, le 8 avril 1755, Génus épouse Marie-Anne Ducharme (1731-1774) à l’église de Sainte-Anne-de-Bellevue. Elle est la jeune sœur de Marie-Josephe Ducharme (1723-1755), la conjointe d’Antoine Sauvé dit Laplante13.
Lors de l’achat de cette première terre à Vaudreuil, Joachim Génus acquiert également la « maison de pièce sur pièce couverte de planches » qui s’y trouve déjà14. C’est à cet endroit que le couple Génus-Ducharme habite jusqu’au début des années 1780. Ils y auront 9 de leurs 10 enfants. Seulement quatre d’entre eux atteindront l’âge adulte (deux garçons et deux filles)15.
Le choix de s’établir à Vaudreuil
Le choix de Joachim Génus de s’établir à Vaudreuil n’est pas fortuit. En effet, bien qu’il soit né dans la seigneurie voisine de Soulanges le 26 juillet 173416, il passe son enfance et son adolescence à Vaudreuil où son père, Jacques Génus (1699-1776), s’installe définitivement à partir de 174017. Lorsque Joachim Génus fait l’acquisition de sa terre en janvier 1755, il s’établit à peu de distance de la résidence paternelle puisque les deux concessions ne sont séparées que d’un demi-kilomètre.
L’acquisition de nouvelles terres par Joachim Génus
L’achat de sa première terre en 1755 n’est que le début d’une longue série d’acquisitions pour Joachim Génus. Dans un premier temps, il acquiert trois terrains adjacents à sa terre de Vaudreuil (lot no 25). Dès lors, il quadruple la superficie de ses possessions (le lot no 17 en 1756 et les lots nos 16 et 24 en 1770)18. Entre 1761 et 1781, il fait également plusieurs transactions concernant des terres situées dans l’île Perrot qu’il ne conservera pas après 178119.
Durant cette période, Joachim Génus achète également deux terres voisines faisant face à la baie de Vaudreuil. Ainsi, en 1768, il acquiert le lot no 37 et 5 ans plus tard, en 1773, le lot no 3820. Cette dernière transaction est importante puisque c’est sur cette portion de ce terrain qu’il déménage en 179621 et y fait construire sa nouvelle résidence, désignée aujourd’hui sous l’appellation de maison Joachim-Génus.
Entre 1770 et 1796 : un second mariage et une deuxième maison
Durant cette période, la vie de Joachim Génus connaît plusieurs bouleversements. Sa première épouse, Marie-Anne Ducharme, meurt le 12 septembre 1774, lui laissant la charge de quatre enfants sur dix toujours en vie : Marie-Anne (1757-1777), Joachim (1760-1830), Marie-Amable (1762-1811) et Antoine (1768-1803) dont le plus jeune est âgé d’à peine six ans. Trois années plus tard (1777), il épouse Véronique Ranger avec laquelle il n’aura aucune descendance22. Les actes notariés qui rapportent ces événements nous éclairent sur l’existence de Génus à cette époque. Dans l’inventaire des biens de la communauté entre Joachim Génus et feue Marie-Anne Ducharme de 1778, il est indiqué que la maison acquise en 1755 tombe en ruine23 d’où l’obligation de la remplacer par une autre maison24. Ainsi, avant de s’installer au lot no 38 en 1796, Génus fait construire une maison dans la terre voisine acquise en 1770 (lot no 24) et y installe sa famille.
Il ne faut pas voir dans l’expression « maison en ruine » un signe de pauvreté chez Joachim Génus. En effet, il est assez fortuné pour acheter un nombre important de terres (et les bâtiments qui s’y trouvent); terres qu’il va par la suite offrir quelques fois en location (bail). En fait, cette situation peut s’expliquer par le choix de Joachim Génus de prioriser la constitution d’un domaine agricole important pour lui et ses enfants avant la construction d’une nouvelle maison. Le contexte politique peut avoir également joué un rôle. Rappelons que cette époque est marquée par deux conflits importants (la guerre de la Conquête (1754-1760) et la guerre d’Indépendance américaine (1775-1783). À titre de milicien, puis de capitaine de milice, on peut supposer que Génus a été directement impliqué dans ces deux guerres, retardant par le fait même l’entretien ou le replacement de sa maison25.
1796 : un déménagement dans la baie de Vaudreuil et une troisième maison
C’est en 1796 que Joachim Génus s’installe dans la baie de Vaudreuil. Quelques mois auparavant (février 1795), lui et sa seconde épouse, Véronique Ranger, ont donné à leurs deux fils, Joachim et Antoine, les terres situées sur les rives de la baie (lots nos 37 et 38). Ils le font en considération des « bons services qu’ils ont reçus depuis plusieurs années de leurs enfants nés du premier mariage dudit sieur Génus avec défunte Marie-Anne Ducharme, sa première épouse »26. Joachim Génus, fils (1760-1830), décide de s’établir au lot no 37, alors qu’Antoine Génus (1768-1803) choisit d’occuper le terrain voisin (le lot no 38)27.
Huit mois plus tard, le 21 octobre 1795, Joachim Génus, père, et Véronique Ranger vendent les terres de la côte de Quinchien et leur maison à Charles Boyer, marchand-voyageur de Montréal28. Puis, le 7 novembre 1795, pour une raison inconnue, ils rachètent de leur fils, Antoine Génus, deux lopins de terre, sans maison, pour la somme de 400 livres ancien cours29. C’est dans la parcelle située entre la baie de Vaudreuil et le chemin du roi qu’ils feront bâtir leur nouvelle demeure l’année suivante (1796). L’autre lopin de terre est situé de l’autre côté du chemin du Roi et accueille des bâtiments de ferme que Joachim Génus partage avec son fils Antoine30.
Si la raison pour laquelle Joachim Génus rachète ce terrain demeure inconnue, on peut présumer que l’âge avancé de Joachim Génus pour l’époque y soit pour quelque chose. Âgé de 61 ans, il pourrait avoir considéré qu’il était plus sage d’aider ses enfants à s’établir et qu’à leur tour, ses deux fils sauraient davantage en mesure de le soutenir (ainsi que son épouse) en cas de maladie ou d’incapacité physique. Il est également possible que la proximité de cette terre par rapport au village (1783) et à l’église Saint-Michel (1784-1787) ait joué un rôle.
La maison Joachim-Génus (1796)
Lorsqu’ils achètent d’Antoine les deux lopins de terre, Joachim Génus, père, et Véronique Ranger savent qu’ils vont y construire leur nouvelle maison. En effet, dans l’acte de vente qu’ils passent avec Charles Boyer, ils se réservent : « la jouissance de tous les bâtiments qui sont sur ladite terre d’huy au premier may prochain [1796] en donnant logement au sieur acquéreur dans la maison [lot no 24] s’il en a besoin avec le droit de prendre leur bois de chauffage […] comme ils se réservent pareillement leur mobilier de ménage avec tous les grains et fourrage qui sont actuellement sur ladite terre et dans les bâtiments provenant de la dernière récolte; les planches et madriers qui sont sur la même terre à l’exception de ceux qui sont dans la grange qui appartient audit acquéreur »31.
Avec la somme importante de 20 000 livres ancien cours qu’ils reçoivent lors de cette transaction avec Charles Boyer, Joachim Génus et Véronique Ranger disposent de l’argent nécessaire pour faire construire leur nouvelle demeure32. Bien que nous n’ayons pas trouvé de marché de construction, les documents consultés indiquent que la construction de la maison Joachim-Génus est terminée à l’été 179633.
Encore de nouvelles terres
Tout en voyant à la construction de sa nouvelle maison de la baie de Vaudreuil, Joachim Génus continue d’acquérir de nouvelles terres. Dans un premier temps, il achète, en août 1796, six terrains (lots nos 37-42) situés au sud-est de la rivière à la Graisse à Rigaud du seigneur Michel-Eustache-Gaspard-Alain Chartier de Lotbinière (1748-1822), avec qui il entretient des liens étroits. Génus va s’en départir six ans plus tard (1802) avec les deux autres concessions qu’il possédait déjà dans cette seigneurie (lots nos 27 et 40)34. Puis, le 26 novembre de la même année, Joachim Génus rachète à Charles Boyer son ancienne terre (sa première terre - lot no 25) et le terrain situé à l’arrière (lot no 17) pour la somme de 4 500 livres ancien cours35. Finalement, deux mois plus tard, il agrandit sa terre de la baie de Vaudreuil en achetant encore une fois de son fils Antoine une nouvelle parcelle de terrain : « sur lequel les eaux montent parfois au printemps lorsqu’elles se débordent sis et situé audit lieu de Quinchien au-devant et faisant partie de la terre dudit vendeur, le devant duquel terrain prendra au-dessous du chemin du Roy à une perche plus haut qu’au lieu le plus éloigné de la Grande rivière où les eaux peuvent monter dans leur plus haute période »36.
La maison Joachim-Génus après 1796
Joachim Génus habitera la maison jusqu’à son décès, à l’âge de 79 ans, le 18 novembre 1813. Les cinq dernières années de sa vie seront plus difficiles en raison de l’état de sa santé mentale qui s’est considérablement détériorée37. Son épouse, Véronique Ranger, hérite du bâtiment et de l’ensemble de ses biens. Trois mois plus tard, elle les donne à son beau-fils, Joachim Génus, fils (1788-1830), et à sa bru, Françoise Lalonde (1782-1824). Véronique Ranger se réserve, sa vie durant, « la maison et le jardin tel qu’il est enclos actuellement […] et l‘emplacement situé de l’autre côté du chemin [du Roi] et la grange sur icelui bâtie […] »38. Elle y habitera jusqu’à sa mort le 22 septembre 1827 à l’âge vénérable de 87 ans et 11 mois.
Joachim Génus fils (1788-1830), la maison en bois de son père et sa maison en pierre
Comme ses parents avant lui, Joachim Génus, fils, profite de cette donation pour favoriser l’établissement de ses propres enfants qui, comme lui, sont cultivateurs. Ainsi, quatre ans plus tard (1818) alors qu’il est âgé de 57 ans, il offre la majorité des terres et des immeubles qu’il possède à ses deux fils (François (1786-1877) et Joachim (1788-1831), troisième du nom)39. Cependant, il conserve la maison construite par son père en 1796 et la majorité des terres du lot no 38 sur lesquelles elle est érigée. Cela dit, il continue d’habiter dans sa demeure en pierre située tout près (lot no 37), et ce, même s’il l’a donnée en 1818 à son fils aîné, Joachim, et malgré le fait que ce dernier l’échange à son beau-frère, Antoine Lalonde, sept ans plus tard (1825)40.
De la famille Génus à Joseph Valois (1797-1881)
Après son décès en 1830, les enfants et les descendants de Joachim Génus, fils, se partageront (en plusieurs parts) les terres comprenant la maison de 1796. Désirant se porter acquéreur, le cultivateur de Vaudreuil, Joseph Valois (1797-1881), met près de huit années à les convaincre; ce qui donne lieu à une série de transactions qui s’échelonnent de 1830 à 183841. Ces efforts porteront ses fruits puisqu’il prendra possession de la maison dès l’année suivante42 et qu’il deviendra propriétaire d’une partie du lot no 38, soit 2 arpents de front sur 40 arpents de profondeur43. Joseph Valois, selon toute vraisemblance, n’habitera jamais l’ancienne maison du capitaine de milice, Joachim Génus, et continuera de vivre dans sa résidence située à Vaudreuil au lot no 3344.
Joseph-Romuald Valois (1828-1917) et la maison de la baie
En 1852, Joseph Valois donne la terre de la baie de Vaudreuil (partie du lot no 38) à son fils, Joseph-Romuald Valois (1828-1917)45. Cultivateur comme son père, celui-ci emménage dans l’ancienne maison de Joachim Génus de 1796. Près de cinq plus tard (1857), Joseph-Romuald Valois épouse Adèle Vinet avec qui il fonde une famille46. Bien qu’il possède une part importante du bâtiment de 1796 et la terre, il en devient l’unique propriétaire à la suite du décès (noyade) de son père, Joseph, en 188147.
De maison de ferme à résidence d’été
L’ancienne maison du capitaine de milice Joachim Génus sera conservée pendant trois générations par la famille Valois avant d’être vendue en 1931 par le fils de Joseph-Romuald, Joseph Valois (Joseph-Jean-Jacques), « employé des chars urbains [tramways] de la Cité de Montréal »48. Elle est alors acquise par Patrick Brunet, marchand épicier de Montréal49. Celui-ci la transforme en résidence d’été50 et la cédera à ses deux filles, Jeanne et Pauline, en janvier 196551.
L’achat et la restauration de la maison par la Ville de Dorion
Désirant donner une plus grande accessibilité à la baie de Vaudreuil aux citoyens de Dorion, le maire de l’époque, Jean-Charles Vallée (1921-1982), et le conseil municipal font l’acquisition de terrains mitoyens longeant la rivière Outaouais pour y aménager un parc public (le parc Valois - maintenant parc de la Maison-Valois)52. Dans cette perspective, le 13 mars 1970, la Ville de Dorion achète, parmi d’autres, la propriété de Jeanne et Pauline Brunet53. Dans le projet initial, la maison Joachim-Génus et les autres bâtiments (chalets d’été, dépendances, etc.) se trouvant sur l’emplacement du futur parc doivent être détruits54. Suite à un examen plus attentif de la structure de la maison et de sa charpente qui semblent plus anciennes qu’il n’y paraît au premier coup d’œil, il est proposé par l’ingénieur de la ville, Jean-Louis Courtemanche, de demander l’avis des architectes du ministère des Affaires culturelles du Québec (ministère de la Culture et des Communications). Ceux-ci confirment l’importance architecturale et historique du bâtiment. La maison est finalement restaurée en 197255 et intégrée au concept du parc dont elle devient l’élément phare56. La même année, elle est classée immeuble patrimonial et elle bénéficie depuis 1975 d'une aire de protection57. En juin 1998, la Ville de Vaudreuil-Dorion lui a donné le nom de Maison des arts et de la culture58. Aujourd’hui, l’ancienne résidence de Joachim Génus accueille des expositions et des activités artistiques et communautaires.
Architecture
Une maison rurale de la fin du 18e siècle
La maison construite en 1796 pour Joachim Génus et sa seconde épouse, Véronique Ranger, est un bel exemple de l’architecture en milieu rural que l’on retrouve dans la seigneurie de Vaudreuil à la fin du 18e siècle. D’un étage et demi et de forme carrée59, ses dimensions sont de 9,8 mètres (32,2 pieds) en façade sur 9,9 mètres (32,1 pieds) de profondeur60. Le bâtiment repose sur une fondation haute et massive en pierre (grès). La cave est divisée par un mur de refend légèrement décentré sur lequel reposent cinq poutres (troncs d’arbre) supportant le plancher du rez-de-chaussée61. La structure en pièce sur pièce est réalisée à partir de madriers équarris de pin blanc62 assemblés selon la technique « poteaux à coulisse et à queue d’aronde »63. Le parement est recouvert de planches en pin blanc posées à la verticale. La charpente du toit « à la française » se termine par une couverture à deux versants droits protégés par des bardeaux de cèdre.
Une maison de tradition française
La maison Joachim-Génus est représentative des demeures de tradition française dont la construction perdure jusqu’au début du 19e siècle64. En effet, elle est typique des corps de logis doublés du Régime français construits entre 1725 et 1825. Ces résidences apparaissent en milieu urbain dès le deuxième quart du 18e siècle avant d’être adoptées dans les faubourgs et les campagnes vers 1780. Généralement, le rez-de-chaussée (corps principal) est divisé en deux grandes pièces. Quelques fois des partitions sont ajoutées pour faire des chambres, des cabinets et des garde-robes. On connaît peu les détails de l’aménagement intérieur de la maison à l’époque où y vivaient Joachim Génus, père, et Véronique Ranger65. Cependant, les actes notariés consultés donnent quelques indications. Dans le testament de Joachim Génus, père, du 26 mai 1797, il est indiqué que le document a été « […] fait et passé audit lieu de Quinchien en une chambre sur le derrière de ladite maison et demeure dudit testateur […] »66. Dix ans plus tard, Joachim Génus, père, refait son testament et encore une fois, il est « […] dans une chambre de sa maison qui regarde le sud-est et le sud-ouest […] »67. Ces deux mentions, plus les indications provenant de l’inventaire après-décès de Joachim Génus, père, daté de 181468, semblent indiquer que le rez-de-chaussée de la maison était divisé en trois (cuisine-salle commune, d’un côté et de l’autre, deux chambres dont les dimensions sont inconnues). Toujours au rez-de-chaussée, on retrouvait deux âtres comme en témoignent encore aujourd’hui les deux cheminées en pierre (grès) disposées en chicane. Pour plus de confort et d’efficacité énergétique, l’un des deux âtres était raccordé à un poêle de fonte (simple) relié par 14 sections de tuyau69. Finalement, dans un acte de donation rédigé en 1818, on apprend que la « maison [de 1796] est sur un solage et [qu’elle est] peinte en jaune »70.
La maison siamoise de François Génus, petit-fils de Joachim Génus, père
En 1818, lorsque Joachim Génus, fils, époux de Françoise Lalonde, décide de favoriser l’établissement de ses enfants, il fait inscrire dans l’acte de donation une clause des plus intéressante71. Il demande à son fils cadet, Joachim Génus, troisième du nom, d’aider son frère aîné, François, à construire une maison dans la terre no 25 que ce dernier vient de se voir céder. La description de ce futur bâtiment ressemble énormément à celle de la maison Joachim-Génus. Joachim Génus, fils, a 36 ans en 1796 lorsque son père et sa belle-mère, Véronique Ranger, font bâtir leur nouvelle demeure et qu’il a peut-être, dans une certaine mesure, aidé à construire. Ainsi : « Les donataires [Joachim Génus, troisième du nom, et son épouse, Madeleine-Geneviève Vallée] seront encore tenus d’aider François Génus, son frère, à construire sur une terre que les donateurs possèdent aujourd’hui et qu’ils se proposent leur donner, laquelle terre est située à Quinchien et sur laquelle ledit François Génus réside actuellement, une maison de trente pieds carrés [9,1 mètres] sur un solage de pierre de maçonne de cinq pieds et demi [1,7 mètre] d’une pierre à l’autre, de deux pieds et demi d’épaisseur [0,8 mètre] avec deux cheminées en pierre de maçonne et d’un mur de refente, laquelle maison aura une cave de creusée, sera de pièce sur pièce, couverte en planche et bardeaux, un comble à la française, plancher haut et bas en bon madrier embouveté, les cloisons nécessaires, portes, châssis et contrevents et contre-portes nécessaires à la demande dudit François Génus, les châssis auront deux volets de six à sept verres de sept sur huit de haut et deux de larges par volet, pour laquelle maison lesdits donataires s’obligent rendre sur la place la moitié des matériaux nécessaires de toute espèce et payer la juste moitié du prix du coût des ouvrages jusqu’à la perfection à chaque espèce d’ouvriers qu’il sera nécessaire d’employer pour la construction d’icelle, les ouvrages de laquelle maison seront propres et unis autant que possible. Laquelle maison ne sera pas bâtie devant [avant] six années de cette date […] »72.
Les « grosses réparations faites à la maison » par Joseph Valois
En 1838, après avoir finalement acquis l’ancienne maison de Joachim Génus, père, Joseph Valois effectue d’importants travaux sur le bâtiment. On retrouve des renseignements sur ces réparations dans un rapport d’évaluation de la valeur de ses propriétés réalisé suite à son décès en 188173. Dans le document daté du 21 octobre 1881, il est indiqué que « […] des grosses réparations faites à la maison estimées à deux cent cinquante piastres au temps de leur confection74. Au temps du décès de ladite dernière épouse [Archange Pilon - décédée le 22 mars 1880], elles ne valaient que cent cinquante piastres. […] »75. Le montant consacré à la rénovation de la demeure de 1796 est très important. Il correspond à environ 1 334 livres ancien cours. À titre d’exemple, en 1850, Narcisse Valois (1786-1859) s’engage à débourser 1 200 livres ancien cours pour faire ériger les murs en pierre de sa maison de la rue Saint-Michel76. Rappelons que Narcisse Valois et Joseph Valois étaient cousins. Leurs pères respectifs, Pierre et Charles, étaient les fils de Jean-Baptiste Valois (1728-1806) et Josephte Dubois (1734-1789) de Pointe-Claire .
Il semble que Joseph Valois effectue ces « grosses réparations » pour mettre la maison au goût du jour. Bien que nous n’ayons pas trouvé de marché de construction, il est légitime de croire que c’est lors de ces « grands » travaux que les lucarnes, l’entrée néoclassique, les larmiers, les fenêtres des combles et les nouvelles divisions intérieures sont ajoutés au bâtiment. Ces différents éléments seront enlevés lors de la restauration de la maison en 1972.
La date de ces modifications apportées à la maison n’est pas connue. Puisque la majorité de ces composantes architecturales apparaissent sur les maisons du Bas-Canada rural dès 1825, il est permis de croire qu’elles sont réalisées entre 1838 et 1852 alors que Joseph Valois n’a pas encore cédé la maison à son fils, Joseph-Romuald. La dévaluation des coûts des réparations en 1880 (60%) semble également indiquer qu’elles sont anciennes. Joseph-Romuald Valois procédera également à des travaux sur la maison. On lui doit probablement l’ajout de la cuisine d’été érigée après 1866 et la transformation des lucarnes (passage de lucarnes à pignons, à des lucarnes cintrées)77.
La restauration de 1972
En 1970, lorsque la Ville de Dorion achète le terrain pour y installer un parc municipal, il est prévu que les bâtiments qui s’y trouvent soient démolis. Cependant, les valeurs patrimoniale, architecturale et historique de la maison sont rapidement reconnues et, bien qu’on ne connaisse pas encore précisément sa date de construction et qui en était les premiers propriétaires78, il est décidé de faire restaurer la demeure ancestrale afin qu’elle retrouve son état d’origine.
Les plans et les directives de cette restauration seront fournis par les architectes du ministère des Affaires culturelles du Québec (ministère de la Culture et des Communications). Les noms de ces architectes du ministère, Vianney Guindon, J.-Marcel Fournier, Claude Monet, apparaissent successivement dans les documents conservés par la ville. C’est néanmoins la Ville de Dorion, par l’intermédiaire de son ingénieur Jean-Louis Courtemanche, qui supervise et effectue les travaux de restauration. La main-d’œuvre nécessaire au chantier est recrutée dans le cadre d’un projet d’employabilité approuvé et subventionné par le Programme d’initiatives locales financé par le gouvernement fédéral.
Une approche stylistique
Comme le souligne l’historien de l’architecture Luc Noppen, la maison Joachim-Génus a été restaurée en 1972 selon une approche qualifiée de stylistique79. Inspirée des travaux de l’architecte français Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc (1814-1879), cette façon de faire préconise le retour à l’état original du bâtiment et à un seul style qui se veut uniforme80. Dans cette perspective, tous les ajouts apportés à la maison Joachim-Génus aux 19e et 20e siècles par les familles Valois et Brunet sont enlevés : lucarnes, larmier, galerie sur les trois côtés, crépis intérieur et extérieur, cuisine d’été, divisions des pièces et entrée néoclassique81. Au cours de ce chantier de restauration, seuls les éléments de maçonnerie et de charpenterie ont été conservés. Toutes les menuiseries intérieures et extérieures ont été refaites (planches verticales, fenestration, portes, contrevents, escaliers, etc.) selon les plans fournis par les architectes du ministère des Affaires culturelles du Québec82. L’une des sections de la cave a été aménagée afin d’accueillir des blocs sanitaires.
Cette approche, très appréciée à l’époque auprès du ministère des Affaires culturelles, sera utilisée pour la restauration d’un grand nombre de bâtiments patrimoniaux83. La reconstitution de la Place-Royale dans le Vieux-Québec dans les années 1960 est l’un des exemples québécois les plus documentés84. Dans la région de Vaudreuil-Soulanges, il existe trois autres résidences qui possèdent la même typologie architecturale que la maison Joachim-Génus (corps de logis doublé du Régime français) : la maison du Meunier-de-Pointe-du-Moulin (entre 1785-1791); la maison Pierre-Charay (1794) et la maison Trestler (1798)85. À l’instar de l’ancienne résidence du capitaine de milice, seule la maison du meunier a été réellement restaurée selon une approche stylistique. Lors de la restauration des deux autres bâtiments, on a décidé de conserver certains éléments ajoutés successivement au cours des années (annexes, agrandissement, lucarnes et larmier).
La restauration de 2005-2006
En 2005, près de 33 années après sa première restauration, la maison Joachim-Génus connaît à nouveau d’importants travaux de restauration86. Les diverses interventions se font au niveau de la maçonnerie (solage et cheminées), de la charpente, des planchers, de la toiture de bardeaux de cèdres, des portes et des fenêtres, ainsi que des revêtements extérieurs. La restauration est supervisée par l’architecte, Josette Michaud et la firme Beaupré et Michaud, architectes. Les coûts des travaux s’élèvent à 293 000 $87.
Informations complémentaires
De la maison Valois à la maison Joachim-Génus
En 1971, lorsqu’il est décidé de restaurer et de faire classer la maison du 331, avenue Saint-Charles, l’histoire du bâtiment est peu connue. Si demeure vivant le souvenir des familles Valois et Brunet qui ont occupé l’édifice, les recherches dans les actes notariés à l’époque ne permettent pas de trouver l’origine de sa construction88. Dès lors, l’appellation maison Valois s’impose89. Il faut attendre l’étude de l’ethnologue Michel Bélisle en 1983 pour que le nom de Joachim Génus et la date de 1796 soient finalement retrouvés90. Bien que les conclusions de l’ethnologue soient reprises dans l’ensemble des ouvrages traitant du bâtiment, ce n’est qu’en 2005-2006, suite à de nouveaux travaux restauration et le besoin de changer la plaque commémorative, qu’il est désigné officiellement sous le nom de maison Joachim-Génus91. Cependant, fait intéressant, le nom actuel du parc qui l’entoure conserve encore la première dénomination de cette résidence ancestrale, soit le parc de la Maison-Valois92.
Brève généalogie de Joachim Génus et de ses descendants immédiats
Joachim Génus : N. 1734-07-21 à Soulanges, fils de Jacques et Hélène Gallien; D. 1813-11-20 à Vaudreuil93.
A. Premier mariage : 1755-04-08 à Sainte-Anne-de-Bellevue, Marie-Anne Ducharme, fille de Jean et Jeanne Trottier; D. 1774-09-12 à Vaudreuil.
B. Second mariage : 1777-11-17 à Vaudreuil, Véronique Ranger, fille de Thomas et Marie-Anne Tabault; D. 1827-08-20, à Vaudreuil. Sans postérité.
Descendance issue du mariage de Joachim Génus et Marie-Anne Ducharme
1. Marie-Anne : B. 1756-07-17 à Sainte-Anne-de-Bellevue; S. 1777-02-24 à Vaudreuil; elle a épousé à Vaudreuil, 1776-04-15, Amable Lalonde.
1.1. Antoine-Amable Lalonde : N. 1776-12-23 à Vaudreuil; D. 1776-12-26 à Vaudreuil.
2. Marie-Josephe-Amable : B. 1758-08-15 à Sainte-Anne-de-Bellevue; S. 1765-11-16 à Sainte-Anne-de-Bellevue.
3. Joachim : B. 1760-07-16 à Sainte-Anne-de-Bellevue; S. 1830-06-22 à Vaudreuil; il a épousé à Sainte-Jeanne-de-Chantal (île Perrot), 1782-01-26, Françoise Lalonde, fille d’Antoine et Charlotte Grenier; S. 1824-04-06 à Vaudreuil.
3.1. Véronique : N. 1783-03-10 à Vaudreuil; D. 1860-05-12 à Vaudreuil; elle a épousé à Vaudreuil, 1803-01-31, Antoine Lalonde.
3.2. Joachim : N. 1785-03-13 à Vaudreuil; D. 1785-07-02 à Vaudreuil.
3.3. Marie-Françoise : N. 1785-03-13 à Vaudreuil; D. 1810-02-04 à Vaudreuil.
3.4. François : N. 1786-10-29. D. 1877-10-03 à Curran, Prescott, Ontario; il a épousé à Rigaud, 1813-02-15, Reine Legault.
3.4.1. Marie-Reine-Madeleine : N. 1813-12-05 à Soulanges.
3.4.2. Joachim-Noël : N. 1815-12-23 à Vaudreuil.
3.4.3. Marie-Anne : N. 1819-07-26 à Vaudreuil.
3.4.4 Elmire : N. 1821-07-12 à Vaudreuil.
3.4.5. Marie : N. 1823-08-10 à Vaudreuil.
3.4.6. Marie-Louise : N. 1825-10-03 à Vaudreuil.
3.4.6. Joseph : N. 1828-03-18 à Vaudreuil.
3.5. Joachim : N. 1788-07-21 à Vaudreuil; D. 1831-01-26 à Vaudreuil; il a épousé à Pointe-Claire, 1814-02-21, Geneviève Vallée.
3.6. Marie-Anne : N. 1794-01-15 à Vaudreuil. D. 1817-02-24 à Vaudreuil; elle a épousé à Vaudreuil, 1815-02-06, Jean-Baptiste Émond.
3.6.1. Marie-Anne Émond : N. 1816-01-03 à Soulanges; elle a épousé à Soulanges, 1831-06-14, Jean-Baptiste Boileau.
3.6.2. Rose-Mathilde Émond : N. 1817-02-08 à Vaudreuil.
4. Marie-Charlotte : B. 1760-07-16 à Sainte-Anne-de-Bellevue; S. 1760-07-20 à Sainte-Anne-de-Bellevue.
5. Marie-Amable : B. 1762-03-26 à Sainte-Anne-de-Bellevue; S. 1811-03-17 à Vaudreuil; elle a épousé à Vaudreuil en premières noces, 1778-02-16, François Lalonde, fils d’Antoine et Félicité Sauvé; elle a épousé à Vaudreuil en secondes noces, 1800-10-13, Jean-Baptiste Lefebvre-Laciseray, fils de Jean-Baptiste et Angélique Abraham-Courville; S. 1826-03-13 à Vaudreuil. Sans postérité.
5.1. Marie-Anne Lalonde : N. 1782-05-16 à Vaudreuil; D. 1858-07-04 à St-Polycarpe; elle a épousé à Vaudreuil, 1796-04-26, Paul Levasseur.
5.2. François Lalonde : N. 1794-08-07 à Vaudreuil; D. 1870-07-02 à Saint-Polycarpe; il a épousé à Soulanges, 1815-11-13, Françoise Hunault.
5.3. Antoine Lalonde : N. 1797-10-26 à Vaudreuil; D. 1869-02-24 à Saint-Polycarpe; il a épousé à Rigaud, 1820-10-09, Josephte Mongenais.
6. Marie-Françoise : B. 1764-03-11 à Sainte-Anne-de-Bellevue; S. 1764-03-14 à Sainte-Anne-de-Bellevue.
7. Marie-Josephe : B. 1766-02-27 à Sainte-Anne-de-Bellevue; S. 1766-07-12 à Sainte-Anne-de-Bellevue.
8. Antoine : B. 1768-02-17 à Sainte-Anne-de-Bellevue; S. 1803-01-24 à Vaudreuil; il a épousé à Vaudreuil, 1795-02-16, Marguerite-Louise Petit.
9. Paul-Antoine : B. 1770-04-05 à Oka; S. 1771-02-03 à Soulanges.
10. Charles : B. 1772-03-19 à Soulanges; S. 1773-02-21 à Soulanges.
N = naissance. B = baptême. D = décès. S = sépulture.
Brève généalogie de Joseph Valois
Joseph Valois : B. 1797-01-01 à Pointe-Claire, fils de Charles Valois et Josephte Décary; D. 1881-02-26 à Vaudreuil94.
A. Premier mariage : 1819-06-14 à Vaudreuil, Marguerite Cadieux, fille de Jacques et Louise Rouleau; D. 1820-02-23 à Vaudreuil. Sans postérité.
B. Second mariage : 1825-07-19 à Pointe-Claire, Adélaïde Jamme-Carrière, fille de Jacques et Marguerite Denis; D. 1835-10-17 à Vaudreuil.
C. Troisième mariage : 1840-02-25 à Vaudreuil, Archange Pilon, fille de Jacques et Reine Sauvé; D. 1880-03-22 à Vaudreuil. Sans postérité.
Descendance issue du mariage de Joseph Valois et Adélaïde Jamme-Carrière
1. Marie-Adée (Adeline) : N. 1826-06-30 à Vaudreuil; elle a épousé à Vaudreuil, 1845-01-28, Jean-Baptiste Lalonde.
2. Joseph-Romuald : N. 1828-08-20 à Vaudreuil; D. 1917-05-01 à Vaudreuil; il a épousé à Vaudreuil, 1857-02-10, Adèle Vinet.
2.1. Joseph-Henri-Roc : N. 1858-01-06 à Vaudreuil; D. 1890-01-06 à Vaudreuil; il a épousé à Montréal (Saint-Jacques), 1880-04-29, Joséphine Chapman.
2.2. Jean-Baptiste-Antoine : N. 1862-12-02 à Vaudreuil; il a épousé à Saint-Vallier, 1890-10-29, Florida Roy.
2.3. Joseph-Michel-Théodule : N. 1860-06-07 à Vaudreuil; il a épousé à Lachine, 1880-01-20, Marie-Emma Brunet-Letang.
2.4. Joseph-Alfred-Romuald : N. 1865-08-12 à Vaudreuil; D. 1867-12-26 à Vaudreuil.
2.5. Joseph-Jean-Jacques (Joseph) : N. 1868-01-29 à Vaudreuil; il a épousé à Vaudreuil, 1891-09-29, Marie-Lilianne Leroux.
2.6. Marie-Angélique-Bernadette : N. 1873-11-19 à Vaudreuil; D. 1939-04-12 à Montréal; S. 1939-04-14 à Vaudreuil.
2.7. Marie-Angelina-Isabelle : N. 1876-01-17; elle a épousé à Montréal (Saint-Viateur), 1911-10-14, Joseph-Paul-Adélard Robillard.
2.8. Marie-Alicia-Augustina : N. 1878-06-14 à Vaudreuil; elle a épousé Alain Chartier de Lotbinière Harwood à Vaudreuil, 1902-05-10, fils d’Alain (Allen) Chartier de Lotbinière Harwood et Lucie Clark.
3. Marie-Esther-Rachel : N. 1830-11-11 à Vaudreuil; elle a épousé à Vaudreuil, 1851-02-25, Alfred Valois, fils de Narcisse Valois et Agathe Lalonde.
4. Narcisse-Joseph-Ludger : N. 1833-12-22 à Vaudreuil; il a épousé à Vaudreuil, 1857-07-14, Marie-Célanie Brasseur.
N = naissance. B = baptême. D = décès. S = sépulture.
Références
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Afin d’en faciliter la lecture et pour respecter l’aspect historique du développement de la Ville de Vaudreuil-Dorion, les textes du circuit patrimonial utilisent l’appellation Vaudreuil ou Dorion lorsque les événements se déroulent avant 1994, année de la fusion des deux villes. De plus, pour citer ce circuit patrimonial, veuillez utiliser la formulation suivante : Sébastien Daviau, Jean-Luc Brazeau et Édith Prégent. Et si les bâtiments se racontaient. Circuit historique et architectural de Vaudreuil-Dorion. Vaudreuil-Dorion, Ville de Vaudreuil-Dorion / Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, 2017, <http://www.circuitvd.ca>, consulté le [ajouter la date].
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Au sujet de la date de construction de la maison Joachim-Génus, consulter l’onglet Histoire, le paragraphe La maison Joachim-Génus (1796) et la note 33.
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Thomas Vuatier, 20 janvier 1755. Vente par Pierre-Hubert Ranger de Vaudreuil à Joachim Génus, absent, comparant par Antoine Sauvé dit Laplante, d’une terre située dans la seigneurie de Vaudreuil, concession venant des Cèdres (lot no 25) de 3 arpents sur 20 de profondeur avec maison de pièce sur pièce.
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Thomas Vuatier, 16 février 1773. Cession par Jean-Baptiste Robidou, voyageur demeurant au faubourg St-Joseph de Montréal, et Madeleine Maurice, son épouse, à Joachim Génus, habitant de Vaudreuil.
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À ce sujet, voir le texte sur Joachim Génus dans l’onglet Personnages (à venir).
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Joseph-Octave Bastien, père, 15 décembre 1830. Vente de droits immobiliers par les fils de Joachim Génus, fils, et Françoise Lalonde (François Génus et Joachim Génus) à Joseph Valois; m. not., Joseph-Octave Bastien, père, 16 décembre 1830. Offres et protêt pour retrait lignager par Antoine Lalonde et son épouse [Véronique Génus] à Joseph Valois; m. not., Joseph-Amable Charlebois, 21 décembre 1830. Vente de droits successifs par François et Antoine Lalonde, cultivateurs de Nouvelle-Longueuil, à Joseph Valois; m. not., Joseph-Octave Bastien, père, 16 juin 1831. Vente de droits successifs par Jean-Baptiste Boileau (époux de Marie-Anne Émond, fille de Jean-Baptiste Émond, et Marie-Anne Génus, décédée en 1817) à Joseph Valois; m. not., Antoine-Alexis Dubois, 23 juin 1834, Donation de droits successifs par Paul Vassor et Marie-Anne Lalonde à François Vassor (Marie-Anne Lalonde est la fille de François Lalonde et Marie-Amable Génus); m. not., Antoine-Alexis Dubois, 8 juin 1834. Vente de droits successifs par François Vassor à Joseph Valois; m. not., Hyacinthe-Fabien Charlebois, 12 janvier 1835, Protêt contre Joseph Valois par Antoine Lalonde; m. not., Stephen McKay, 25 avril 1838. Vente de droits successifs par Martine Émond (fille de Marie-Anne Génus) à Joseph Valois.
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Bureau de la publicité des droits de la circonscription foncière de Vaudreuil-Soulanges, Registre, 49388 RB, m. not., Louis-Joseph Boileau, 14 août 1931 (enregistré le 18 août 1931). Vente par Joseph Valois, employé des chars urbains de la Cité de Montréal, à Patrick Brunet, marchand épicier du même lieu.
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Bureau de la publicité des droits de la circonscription foncière de Vaudreuil-Soulanges, Registre, 115927 RB, m. not., Jean-Baptiste Lamarre, 13 mars 1970 (enregistré le 21 mars 1970). Vente par Pauline Brunet de Montréal et Jeanne Brunet, épouse d’Irénée Lemieux, du même lieu à la Corporation municipale de la Ville de Dorion et Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Dossiers de la restauration de la maison Valois (maison Joachim-Génus).
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Thomas Vuatier, 20 janvier 1755. Vente par Pierre-Hubert Ranger de Vaudreuil à Joachim Génus, absent, comparant par Antoine Sauvé dit Laplante, d’une terre située dans la seigneurie de Vaudreuil, concession venant des Cèdres (lot no 25) de 3 arpents sur 20 de profondeur avec une maison de pièce sur pièce. À cette époque, l’expression « bras de rivière qui procède du fleuve St. Laurent » est généralement utilisée pour désigner la rivière des Outaouais dans les actes notariés.
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Rappelons que l’âge légal est de 25 ans sous le Régime français et qu’il est réduit à 21 ans sous le Régime anglais. À ce sujet, voir : Anonyme. Tutelle et curatelle de la région de Montréal, 1791-1807. Consulté le 9 octobre 2017 sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, <http://www.banq.qc.ca/archives/genealogie_histoire_familiale/ressources/bd/instr_archives_civiles/tutelle_montreal/index.html>.
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Pierre-Hubert Ranger vend sa terre 1 000 livres à Joachim Génus. Ce dernier fournit 150 livres et emprunte à Antoine Sauvé dit Laplante 850 livres afin de compléter la somme totale de cette transaction (Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Thomas Vuatier, 20 janvier 1755. Vente par Pierre-Hubert Ranger de Vaudreuil à Joachim Génus, absent, comparant par Antoine Sauvé dit Laplante, d’une terre située dans la seigneurie de Vaudreuil, concession venant des Cèdres (lot no 25) de 3 arpents sur 20 de profondeur avec une maison de pièce sur pièce).
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Thomas Vuatier, 20 janvier 1755. Vente par Pierre-Hubert Ranger de Vaudreuil à Joachim Génus, absent, comparant par Antoine Sauvé dit Laplante, d’une terre située dans la seigneurie de Vaudreuil, concession venant des Cèdres (lot no 25) de 3 arpents sur 20 de profondeur avec une maison de pièce sur pièce.
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Fiches de Jean Ducharme dit Fontaine, de Marie-Josephe Ducharme et Marie-Anne Ducharme. Consultée le 9 octobre 2017 sur le site de Généalogie du Québec et d’Amérique française, <http://www.nosorigines.qc.ca>.
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Thomas Vuatier, 20 janvier 1755. Vente par Pierre-Hubert Ranger de Vaudreuil à Joachim Génus, absent, comparant par Antoine Sauvé dit Laplante, d’une terre située dans la seigneurie de Vaudreuil, concession venant des Cèdres (lot no 25) de 3 arpents sur 20 de profondeur avec une maison de pièce sur pièce.
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Les données généalogiques à propos des enfants de Joachim Génus et Marie-Anne Ducharme ont été compilées par madame Isabelle Aubuchon et monsieur Jean-Luc Brazeau à partir, entre autres, du site de Généalogie Québec - Institut généalogique Drouin, <https://www.genealogiequebec.com>. Au sujet de la généalogie de la famille de Joachim Génus, consulté l’onglet Informations complémentaires, le paragraphe Brève généalogie de Joachim Génus.
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Page numérisée du registre de la paroisse de Sainte-Anne-de-Bellevue. Consultée le 9 octobre 2017 sur le site de Généalogie Québec - Institut généalogique Drouin, <https://www.genealogiequebec.com>. Rappelons que les paroisses Saint-Joseph-de-Soulanges (Les Cèdres) et Saint-Michel de Vaudreuil sont créées respectivement en 1752 et 1773. Ainsi, avant ces dates, les habitants des seigneuries de Soulanges et de Vaudreuil sont desservis par la paroisse de Sainte-Anne-de-Bellevue. Cela explique pourquoi les 10 enfants du couple Génus-Ducharme, nés à Vaudreuil entre 1756 et 1772, sont baptisés à Sainte-Anne-de-Bellevue (8), à Oka (1) et à Saint-Joseph-de-Soulanges (1).
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Nicolas-Auguste Guillet de Chaumont, 5 décembre 1740. Concession par Jean Latour, négociant de Montréal, procureur de « Messire Pierre de Rigaud de Cavagnal Seigneur du fief, terre et Seigneurie de Vaudreuil, Chevalier de l’ordre de St. Louis et Gouverneur de la ville des Trois Rivières » de la terre no 21 à Vaudreuil et prolongement à Jacques Génus « habitant de ladite Seigneurie de Vaudreuil »; m. not., Nicolas-Auguste Guillet de Chaumont, 21 août 1748. Concession par Joseph Gamelin, négociant de Montréal procureur de « Messire Rigaud Chevalier - Seigneur de Vaudreuil, major de la Ville et Gouverneur des Trois Rivières de la terre no 20 à Vaudreuil et prolongement à Jacques Génus habitant de Cavagnal Seigneurie de Vaudreuil ».
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., François Simonnet, 21 février 1756. Vente par François Robidou à Joachim Génus, tous deux habitants de la seigneurie de Vaudreuil, de la terre (lot no 17) de 3 arpents sur 20 de profondeur, située dans la seigneurie de Vaudreuil, deuxième concession venant des Cèdres et m. not., Thomas Vuatier, 8 mars 1770. Vente par Étienne Brabant, habitant, à Joachim Génus, habitant, d’un (lot no 24) de 3 arpents sur 40 de profondeur située dans la seigneurie de Vaudreuil avec une petite maison de pièce sur pièce et une grange. Comme cette terre a 40 arpents de profondeur, elle comprend également la terre no 16 de la 2e Concession de Quinchien ou venant des Cèdres.
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Joseph Gabrion, 13 novembre 1781. Vente d’une terre en bois debout sans bâtiment dans la seigneurie de l’île Perrot au lieu nommé Pincourt par Joachim Génus, capitaine de milice de Vaudreuil, et son épouse Véronique Ranger, à François-Marie Ranger. Cette terre appartenait à Génus par une promesse et un billet de concession du 7 avril 1781 du seigneur Jean-Baptiste Leduc de l’île Perrot. Génus a été propriétaire de la terre pendant 7 mois. Un des détails intéressants de cette vente est que Joachim Génus demande à François-Marie Ranger de le payer en bois de frêne en plus des 800 livres réclamées. Le 31 décembre 1781, le seigneur a normalisé la situation avec un véritable contrat de concession (m. not., Joseph Gabrion, 31 décembre 1781). À ce sujet, voir aussi : m. not., Thomas Vuatier, 21 mars 1767. Confirmation de la vente d’une terre de l’île Perrot par Joseph Leclair à Joachim Génus; m. not., Thomas Vuatier, 26 novembre 1768. Vente d’une terre de l’île Perrot par Joachim Génus à Paul Robidou; Lise Chartier. L’île Perrot 1765-1860. La fin de la seigneurie. Québec. Éditions du Septentrion, 2014, p. 94, 276-277.
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Thomas Vuatier, 29 août 1768. Vente d’une terre de 30 arpents moins 1 perche (lot no 37) située dans la seigneurie de Vaudreuil (première concession venant des Cèdres) par Thérèse Lehout, veuve de François Robidou, à Joachim Génus et Marie-Anne Ducharme, son épouse. Thérèse Lehout et les héritiers de son feu mari « ont vendu, cedé, quitté, transporté et délaissé par ces presentes de maintenant a toujours promis et promettent sous la clause solidaire garantir de tous trouble, dette, hipotheque, don, douaire, substitution, eviction, aliénation et autres empechemt generalemt quelconque a Sr Joachim Genus et Marianne Ducharme sa femme quil authorise a l’effet des presentes, habitant demt en la susdte cotte de Quinchien a ce present et acceptant acqr pour eux leurs hoirs et ayant cause a lavenir une terre en deux coon dont la premiere est de trois arpens de front moins une perche ou environ sur vingt arpens de profondr et la seconde coon et continuation de trois arpens sil ci trouve sur la division qui sera faite sur le contrat de conon dicelle qui porte neuf arpens de front sur vingt de profondr, scise et située en ladite cotte de Quinchien seigrie de Veaudreuil tenant sur le devant au fleuve St Laurent et au bout dests quarante arpens de profondr aux terres de la Nouvelle cotte des terres non concedé joignt d’un cotté à Jean Bapte Aimond [lot no 36] et d’autre cotté à Jean Bapte Robidou [lot no 38] avec trente arpents environ en superficie de terres labourables et les reste en bois debout ayant une grange en poteaux canelé et entouré de bois fendu couverte de paille pour tout bastiment […] »; m. not., Thomas Vuatier, 16 février 1773. Cession d’une terre (partie du lot no 38) située dans la seigneurie de Vaudreuil (première concession venant des Cèdres) par Jean-Baptiste Robidou, voyageur demeurant au faubourg Saint-Joseph de Montréal, et Madeleine Maurice, son épouse, à Joachim Génus, habitant de Vaudreuil. « Un arpent et demy de terre de front sur 40 arpents de profondeur sise et située à la côte de Quinchien, seigneurie de Vaudreuil, tenant au bout sur le devant au fleuve St-Laurent, d’autre bout par derrière aux terres de la nouvelle côte de Vaudreuil, joignant d’un côté à un arpent et demy que ledit cédant (JBte Robidou) a cy devant vendu au dit cessionnaire [Joachim Génus] qui font avec la présente cession trois arpents de front sur ladite profondeur, joignant d’autre côté à François Dicaire [lot no 39] avec toutes les terres labourables, désert, etc. qui sont sur ledit arpent et demy de terre de front et sur la susdite profondeur avec une maison de pièces sur pièces couverte en paille au cas quelle se trouve située sur le dit arpent et demy de terre cédé […] ».
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Au sujet de la date de construction de la maison en 1796, voir la note 33.
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Les données généalogiques à propos des enfants de Joachim Génus et Marie-Anne Ducharme ont été compilées par madame Isabelle Aubuchon et monsieur Jean-Luc Brazeau à partir, entre autres, du site de Généalogie Québec - Institut généalogique Drouin, <https://www.genealogiequebec.com>. Au sujet de la généalogie de la famille de Joachim Génus, consulté l’onglet Informations complémentaires, le paragraphe Brève généalogie de Joachim Génus.
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Thomas Vuatier, 7 avril 1778. Inventaire des biens de Joachim Génus et défunte Marie-Anne Ducharme. Dans la terre no 25, l’on retrouve « une maison tombant en ruine de boulins équarris sur deux faces couvertes en mauvaises planches ».
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Puisqu’aucun marché concernant cette deuxième demeure n’a été retrouvé jusqu’à présent, nous ne pouvons déterminer la date exacte de construction et du déménagement de Joachim Génus dans la terre voisine (lot no 24). Néanmoins, certains éléments nous portent à croire qu’elle existait en 1781 et qu’il l’a habitée jusqu’en 1796. En avril 1778, veuf depuis quatre ans et remarié depuis un an à Véronique Ranger, Joachim Génus possède deux maisons « tombant en ruine »; l’une au lot no 25 et l’autre au lot no 24 (m. not, Thomas Vuatier, 7 avril 1778). Il doit donc reconstruire une demeure. Dans l'aveu et dénombrement de 1781, on mentionne que Joachim Génus ne possède qu’une seule maison. Celle-ci mesure 24 pieds par 24 pieds (possiblement sa nouvelle résidence qu’il a fait bâtir durant cet intervalle des trois ans) (Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, Fonds Robert-Lionel Séguin). Sa localisation au lot no 24 provient de deux actes de vente. En 1795, Joachim Génus et sa seconde épouse, Véronique Ranger, vendent à Charles Boyer leurs terres de Quinchien (lots nos 24, 25, 16 et 17) avec la maison, et ce, pour la somme de 20 000 livres ancien cours. Un an plus tard, Génus rachète à Boyer son ancienne terre de 1755 (lot no 25) et la terre située à l’arrière (lot no 17) pour 4 500 livres ancien cours (m. not, Joseph Gabrion, 21 octobre 1795 et m. not, Joseph Gabrion, 26 novembre 1796). Mais aucune maison n’est présente dans cette terre, confirmant dès lors que Joachim Génus a fait bâtir sa deuxième résidence au lot no 24.
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L’effet de ces conflits dans la région du Haut-Saint-Laurent a été très peu documenté. Seul le naufrage d’une partie des troupes du général anglais Jeffery Amherst (1717-1795) dans les rapides de Coteau-du-Lac en 1760 et la bataille de Les Cèdres en 1776 ont fait l’objet de recherches. À ce sujet, voir : De Lorimier, Claude-Nicolas-Guillaume, « Mes services pendant la guerre américaine », dans Invasion du Canada, Montréal, [H.-A.-J.-B.] Verreau éditeur, 1873, p. 245-298; Michel Bélisle. De L’Isle-aux-Tourtes à Vaudreuil-Dorion. Vaudreuil-Dorion, Collectif pour l’histoire de Vaudreuil-Dorion, 2007, p. 99-108; Mario Filion et al. Histoire du Haut-Saint-Laurent. Sainte-Foy, Presses de l’Université Laval, 2000, p. 97-100; Édith Prégent, « Les collections du Musée régional de Vaudreuil-Soulanges - Mortier de marine calibre 10 », Au fil du temps. Publication de la Société d’histoire et de généalogie de Salaberry, vol. 17, no 1, mars 2008, p. 18-21.
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Joseph Gabrion, 5 février 1795. Donation d’une portion de terre à la côte de Quinchien par le sieur Joachim Génus et dame Véronique Ranger, son épouse, à Joachim et Antoine Génus, ses enfants.
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Rappelons que Joachim Génus, fils, et son frère Antoine Génus possèdent déjà un arpent et demi de ces deux terres (lots nos 37 et 38) depuis 1778, et ce, suite au décès de leur mère. Avec leur sœur, Marie-Amable, ils recevront à titre d’héritiers pour un tiers de la moitié de la succession des biens de la communauté entre Joachim Génus et feue Marie-Anne Ducharme (microfilms, m. not., Thomas Vuatier, 27 juin 1778. Partage des biens de la communauté entre Joachim Génus et feue Marie-Anne Ducharme).
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not, Joseph Gabrion, 21 octobre 1795. « Vente de quatre Concessions [lots nos 24, 25, 16 et 17] sises à Quinchien, Seigneurie de Vaudreuil avec plusieurs effets mobiliers par le Sr. Joachim Génus et Dame Véronique Ranger son épouse au Sieur Charles Boyer pour la somme de 20 000 # ».
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Joseph Gabrion, 7 novembre 1795. Vente de deux lopins de terre [deux parties du lot no 38] à Quinchien par Antoine Génus et sa femme [Marguerite-Louise Petit dit Lamarche] au sieur Joachim Génus [et son épouse Véronique Ranger].
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Joseph Gabrion, 7 novembre 1795. Vente de deux lopins de terre [deux parties du lot no 38] à Quinchien par Antoine Génus et sa femme au sieur Joachim Génus [et son épouse Véronique Ranger] pour la somme de 400 schellings ancien cours. « […] un arpent et demi de front sur toute la profondeur qui se trouvera depuis le chemin du roi jusqu’au bord de la Grande rivière, et un autre morceau de terre de un arpent en carré qui ne sera séparé du premier que par ledit chemin du roi ».
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not, Joseph Gabrion, 21 octobre 1795. « Vente de quatre Concessions [lots nos 24, 25, 16 et 17] sises à Quinchien, Seigneurie de Vaudreuil avec plusieurs effets mobiliers par le Sr. Joachim Génus et Dame Véronique Ranger son épouse au Sieur Charles Boyer pour la somme de 20 000 # ».
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Même si Joachim Génus rachète l’année suivante deux des quatre terres (lots nos 25 et 17) pour la somme de 4 500 livres ancien cours, il réalise néanmoins un bénéfice de 15 500 livres ancien cours (Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Joseph Gabrion, 26 novembre 1796. « Vente d’une terre [lot nos 25 et 17] à la côte de Quinchien; par le Sieur Charles Boyer et Dame Marie Durant son épouse au Sieur Joachim Génus et Dame Véronique Ranger son épouse, pour 4 500 # »).
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L’établissement de la date de construction de la maison Joachim-Génus provient de l’interprétation des quatre actes notariés suivants : Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Joseph Gabrion, 5 février 1795. Donation d’une portion de terre à la côte de Quinchien (partie du lot no 38 et lot no 37) par le sieur Joachim Génus et dame Véronique Ranger, son épouse, à Joachim et Antoine Génus, leurs enfants. Lors de cette donation, Antoine Génus reçoit : « une portion de terre de la contenance d’un arpent et demi ou environ de front sur quarante arpents de profondeur, sise et située audit lieu de Quinchien, tenant par devant au bord de la Grande rivière, par derrière aux terres de la Petite Côte de Vaudreuil, d’un côté à Joseph Bourbonnais [lot no 39] et d’autre au lot [partie du lot no 38] échu en partage audit Antoine Génus dans la succession de ladite défunte sa mère avec toutes les terres labourables, prairies et bois debout qui sont sur ledit terrain […] ». C’est dans cette section du lot no 38, sans bâtiment, que sera construite la maison Joachim-Génus en 1796; m. not., Joseph Gabrion, 7 novembre 1795. Vente de deux lopins de terre [deux parties du lot no 38] à Quinchien par Antoine Génus [fils] et sa femme [Marguerite-Louise Petit dit Lamarche] au sieur Joachim Génus [père] [et son épouse Véronique Ranger] pour la somme de 400 schellings ancien cours « et dans le cas où ladite dame Véronique Ranger survivrait audit sieur Joachim Génus, son époux, elle aura la jouissance entière des susdits terrains et des améliorations bâtiments + ceux qui seront dessus construits, et autres droits susmentionnés […] »; m. not., Joseph Gabrion, 21 octobre 1795. « Vente de quatre Concessions [lots nos 24, 25, 16 et 17] sises à Quinchien, Seigneurie de Vaudreuil avec plusieurs effets mobiliers par le Sr. Joachim Génus et Dame Véronique Ranger son épouse au Sieur Charles Boyer pour la somme de 20 000 # ». « la jouissance de tous les bâtiments qui sont sur ladite terre d’huy au premier may prochain [1796] en donnant logement au sieur acquéreur dans la maison [lot no 24] s’il en a besoin avec le droit de prendre leur bois de chauffage […] comme ils se réservent pareillement leur mobilier de ménage avec tous les grains et fourrage qui sont actuellement sur ladite terre et dans les bâtiments provenant de la dernière récolte; les planches et madriers qui sont sur la même terre à l’exception de ceux qui sont dans la grange qui appartiennent audit acquéreur »; m. not., Joseph Gabrion, 26 mai 1797. Testament de Joachim Génus, père. « […] demeurant en sa maison sise sur un emplacement à lui appartenant sur le devant de la terre d’Antoine Génus, son fils, lieu où il a mandé expressément ledit notaire [partie du lot no 38] ». Le premier auteur à avoir identifié correctement la date de construction de la maison Joachim-Génus est l’ethnologue Michel Bélisle en mars 1983. À ce sujet voir : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, direction régionale de la Montérégie, Dossier Maison Joachim-Génus - Maison Valois, Michel Bélisle. La Maison Valois – 331, St-Charles, Dorion. Saint-Polycarpe, Rapport de recherche, mars 1983, document dactylographié (non publié), p. 2, note de bas de page 3.
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, Fonds Municipalité de Rigaud, M03. Terrier de la seigneurie de Rigaud, 1783-1838.
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Joseph Gabrion, 26 novembre 1796. « Vente d’une terre [lot nos 25 et 17] à la côte de Quinchien; par le Sieur Charles Boyer et Dame Marie Durant son épouse au Sieur Joachim Génus et Dame Véronique Ranger son épouse, pour 4 500 # ».
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Joseph Gabrion, 31 janvier 1797. « Vente d’un lopin de terre à la côte de Quinchien par Antoine Génus au Sieur Joachim Génus, son père, pour 150 #. […] Lequel lopin de terre contient un arpent de front sur toute la profondeur qui se trouvera à gagner ladite Grande Rivière aux eaux les plus basses; et après avoir continué sur le même front l’espace d’un arpent en descendant vers ladite rivière, ledit terrain élargira par une ligne oblique qui viendra se terminer à l’eau en arrivant à la ligne qui sépare l’entière terre du vendeur d’avec celle de Joachim Génus, son frère, pour renfermer une pointe de terre qui s’avance en cet endroit dans la rivière et qui fait partie de la présente vente, en observant cependant que le vendeur se réserve près de cette ligne oblique un passage pour arriver à la rivière pour ses besoins et pour abreuver ses animaux sans aucun empêchement, joignant ledit terrain ainsi vendu d’un côté au sieur acquéreur [l’autre lopin vendu le 7 novembre 1795] et d’autre audit vendeur […] ».
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Augustin Dumouchelle, 7 septembre 1812. Obligation de Véronique Ranger, épouse de Joachim Génus, ci-devant capitaine de milice de la paroisse St-Michel de Vaudreuil, à Jean-Joseph Trestler, écuyer, marchand du même lieu. « Joachim Génus en démence depuis environ trois ans ». Rappelons qu’au début du 19e siècle, la signification du mot démence est utilisée pour définir l’ensemble des maladies mentales qui se traduisait par une dégradation de la mémoire, du raisonnement et des aptitudes à réaliser les activités de la vie quotidienne. Cet emprunt de huit cent dix livres treize sols ancien cours réalisé auprès de Jean-Joseph Trestler avait été avancé en 1810. C’est Joachim Génus, fils, qui le remboursera après avoir hérité de sa belle-mère, Véronique Ranger (Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Jean-Baptiste-Hilaire Deguire, 2 janvier 1807. Testament de Véronique Ranger, épouse de Joachim Génus, père).
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Cette donation n’est pas une surprise, puisqu’elle concrétise simplement les dernières volontés émises dans les testaments de Joachim Génus, père, et de Véronique Ranger en 1797 et en 1807. Déjà dans le testament de 1797, le deuxième fils, Antoine Génus, est moins favorisé en raison d’un conflit avec son père « pour cause de mauvaise conduite […] ». La mort d’Antoine, sans descendance, le 22 janvier 1803 fait en sorte que ni son nom, ni celui de son épouse, Marguerite-Louise Petit (1761-1839), remariée l’année précédente, n’apparaissent dans le testament de 1807. Le 20 avril 1807, Marguerite-Louise Petit dit Lamarche épouse Toussaint Pilon (1760-1836) à l’église Saint-Michel. Cela dit, Marie-Marguerite-Louise Petit conserve néanmoins l’usufruit sur les deux arpents de terre sur quarante (partie du lot no 38) sa vie durant. (Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Joseph Gabrion, 26 avril 1797. Testament de Joachim Génus, père; m. not., Joseph Gabrion, 26 avril 1797. Testament de Véronique Ranger, épouse de Joachim Génus, père; m. not., Jean-Baptiste-Hilaire Deguire, 2 janvier 1807. Testament de Joachim Génus, père; m. not., Jean-Baptiste-Hilaire Deguire, 2 janvier 1807. Testament de Véronique Ranger, épouse de Joachim Génus, père; m. not., Joseph-Octave Bastien, père, 15 décembre 1830. Vente de droits immobiliers par les fils de Joachim Génus, fils, et de Françoise Lalonde (François Génus et Joachim Génus) à Joseph Valois).
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Frédéric-Eugène Globensky, 28 avril 1818. Donation par Joachim Génus, cultivateur de la paroisse Saint-Michel de Vaudreuil, et Françoise Lalonde, son épouse, à leur fils Joachim Génus, cultivateur du même lieu, et Geneviève Vallée, son épouse. « […] à savoir une terre sise en ladite paroisse de Vaudreuil contenant trois arpents de front sur quarante arpents de profondeur plus ou moins sans garantie de mesure précise [lot no 37] tenant par devant à la rivière des Outaouais par derrière à Isidore Vincent joignant d’un côté aux donateurs [partie du lot no 38] et d’autre à Hyacinthe Hémond [lot no 36] avec une maison en pierre, grange et autres bâtiments dessus construits »; m. not., Frédéric-Eugène Globensky, 28 avril 1818. Donation par Joachim Génus, cultivateur de la paroisse de Vaudreuil, et Françoise Lalonde, son épouse, à leur fils François Génus, cultivateur du même lieu, et Marie-Reine Legault, son épouse. « […] à savoir une terre située en ladite paroisse de Vaudreuil au lieu nommé Quinchien contenant trois arpents de front sur quarante arpents plus ou moins en profondeur [lot no 25] tenant par devant à la rivière des Outawas par derrière à François Poirier joignant d’un côté aux mineurs Boyer [lot no 24] et d’autre à Jean-Baptiste Lalonde [lot no 26] avec maison et grange dessus construits ».
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Frédéric-Eugène Globensky, 28 avril 1818. Donation par Joachim Génus, cultivateur de la paroisse Saint-Michel de Vaudreuil, et Françoise Lalonde, son épouse, à leur fils Joachim Génus, cultivateur du même lieu, et Geneviève Vallée, son épouse. « […] Avec réserve par les donateurs pour leur vie durant de la maison qui se trouve construite sur ladite terre et du jardin potager [sur le lot 37] tel qu’il est enclos, lequel jardin sera fumé tous les deux ans […] »; m. not., Louis-Guillaume-Marcien Dubrul, 26 septembre 1825. Échange de terres à Vaudreuil entre Antoine Lalonde et Joachim Génus, fils. Antoine Lalonde, cultivateur de Rigaud, est l’époux de Véronique Génus (1783-1860). Joachim Génus, cultivateur de Vaudreuil, est l’époux de Madeleine Vallée. Ils sont beaux-frères. Lalonde cède à Génus une terre de Rigaud au nord de la rivière à la Graisse [numéro illisible] d’un côté à Louis Brasseur et d’autre à François Bertrand. Quant à Génus, il cède à Lalonde la terre no 37 et une partie de la terre no 38. « […] et en outre à la charge par ledit Antoine Lalonde ses hoirs et ayants cause ainsi qu'il promet et s'oblige d'acquitter ledit Joachim Génus, fils, ses hoirs et ayants cause, envers Joachim Génus, père, de toutes les charges et obligations portées au susdit acte de donation dudit jour 28 avril 1818 […] ». Dans cet acte notarié, on apprend que Joachim Génus, troisième du nom (1788-1831), habite dans la maison de 1796 : « maison jaune qu’occupe actuellement ledit cédant [Joachim Génus, époux de Madeleine-Geneviève Vallée] située sur deux arpents de terre sur quarante […] ».
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Joseph-Octave Bastien, père, 15 décembre 1830. Vente de droits immobiliers par les fils de Joachim Génus, fils, et Françoise Lalonde (François Génus et Joachim Génus) à Joseph Valois; m. not., Joseph-Octave Bastien, père, 16 décembre 1830. Offres et protêt pour retrait lignager par Antoine Lalonde et son épouse [Véronique Génus – fille aînée de Joachim Génus, fils, et Françoise Lalonde] à Joseph Valois; m. not., Joseph-Amable Charlebois, 21 décembre 1830. Vente de droits successifs par François et Antoine Lalonde, cultivateurs de Nouvelle-Longueuil, à Joseph Valois; m. not., Joseph-Octave Bastien, père, 16 juin 1831. Vente de droits successifs par Jean-Baptiste Boileau, époux de Marie-Anne Hémond, fille de Jean-Baptiste Hémond, et Marie-Anne Génus, décédée en 1817, à Joseph Valois; m. not., Antoine-Alexis Dubois, 23 juin 1834. Donation de droits successifs par Paul Vassor et Marie-Anne Lalonde à François Vassor (Marie-Anne Lalonde est la fille de François Lalonde et de Marie-Amable Génus); m. not., Antoine-Alexis Dubois, 8 juin 1834. Vente de droits successifs par François Vassor à Joseph Valois; m. not., Hyacinthe-Fabien Charlebois, 12 janvier 1835. Protêt contre Joseph Valois par Antoine Lalonde; m. not., Stephen McKay, 25 avril 1838. Vente de droits successifs par Martine Émond, fille de Marie-Anne Génus, à Joseph Valois.
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Hyacinthe-Fabien Charlebois, 21 octobre 1843. Échanges et accords entre Joseph Valois et Antoine-Charles Lalonde. Tous deux de cultivateur de Vaudreuil. « […] En outre les échanges sont encore faits pour les considérations suivantes que ledit Valois aura et il lui appartiendra comme il en a joui depuis ladite année mil huit cent trente-neuf toute la maison jaune [maison Joachim-Génus, père] qui se trouve construite sur son dit terrain ainsi que deux vieilles granges et lui ledit Lalonde aura et il lui appartiendra le bois de la vieille maison où demeurait la vieille Pilon [Marguerite-Louise Petit dit Lamarche, épouse Toussaint Pilon (1760-1836) – épouse en premières noces d’Antoine Génus, le fils de Joachim Génus, père] et ledit Valois la pierre de la cheminée; pour par lesdits Valois et Lalonde jouir, user, finir et disposer en toute propriété des susdits bâtiments comme bon leur semblera ».
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Hyacinthe-Fabien Charlebois, 21 octobre 1843. Échanges et accords entre Joseph Valois et Antoine-Charles Lalonde. Tous deux cultivateurs de Vaudreuil.
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En effet, dans les recensements de 1851, 1861 et 1871 et le cadastre abrégé de 1860, Joseph Valois et sa troisième épouse, Archange Pilon (1801-1880) résident au lot no 33 à Vaudreuil (Recensements de 1851, 1861 et 1871. Consultée le 30 novembre 2017 sur le site de Bibliothèque et Archives Canada, <http://www.bac-lac.gc.ca/fra/recensements/1851/Pages/1851.aspx>; <https://www.bac-lac.gc.ca/fra/recensements/1861/Pages/1861.aspx>, <https://www.bac-lac.gc.ca/fra/recensements/1871/Pages/1871.aspx>; Centre d’archive de Vaudreuil-Soulanges, cadastre abrégé de 1860). Rappelons que Joseph Valois possède la terre no 33 depuis 1819 après l’avoir achetée de son père, Charles Valois. Au décès de Joseph Valois, le lot no 33 et la maison familiale deviennent la propriété de son fils, Ludger Valois. C’est dans une section de cette terre qu’est érigée l’ancienne église Saint-Jean-Baptiste. Voir à ce sujet la fiche sur l’ancienne église Saint-Jean-Baptiste (Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Jean-Baptiste-Hilaire Deguire, 17 avril 1816. Vente par Jean-Baptiste Rapin, cultivateur de Vaudreuil, à Charles Valois de Pointe-Claire; m. not., Louis-Guillaume-Marcien Dubrul, 14 juin 1819. Vente de la terre no 33 par Charles Valois de Pointe-Claire à son fils Joseph Valois du même lieu; m. not., Dieudonné Brûlé, 17 juillet 1869. Testament de Joseph Valois. Il lègue à son fils, Ludger Valois, la terre no 33 avec les bâtiments; Bureau de la publicité des droits de la circonscription foncière de Vaudreuil-Soulanges, Registre, 59413 RB, m. not., Jean-Baptiste Lamarre, 16 décembre 1944. Vente par les enfants de feu Victor Valois et feu Angélique Lalonde, son épouse, à Louis-Philippe Chicoine, rentier de Dorion.
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not. François-de-Sales Bastien, 22 novembre 1852. Vente des droits successifs mobiliers et immobiliers à Joseph Valois par ses quatre enfants. Sont présents Joseph-Romuald Valois, Adeline Valois, épouse de Jean-Baptiste Lalonde, Alfred Valois et Rachel Valois. Ils vendent à leur père chacun un quatrième des droits successifs mobiliers et immobiliers de la communauté de biens qui a existé entre Joseph Valois et feu Adélaïde Jamme dite Carrière, leurs père et mère; m. not. François-de-Sales Bastien, 22 novembre 1852. Donation entre vifs par Joseph Valois à son fils Joseph-Romuald Valois. « […] sept-huitièmes indivis dans une terre sise et située audit lieu de Vaudreuil dans la concession de Quinchien et faisant partie de la terre désignée No trente-huit de la contenance en totalité de deux arpents de front sur quarante arpents de profondeur tenant par devant à la rivière des Ottawa, par derrière à la propriété de Michel Bezenaire, joignant d’un côté à celle du Sr Pierre Lefebvre [39], et de l’autre côté à celle du Sr Joseph Lalonde [autre partie de 38] avec aussi sept-huitièmes indivis dans une maison et autres dépendances dessus construites ».
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Recensements de 1861 et 1871. Consultée le 30 novembre 2017 sur le site de Bibliothèque et Archives Canada, <https://www.bac-lac.gc.ca/fra/recensements/1861/Pages/1861.aspx> et <https://www.bac-lac.gc.ca/fra/recensements/1871/Pages/1871.aspx>; Centre d’archive de Vaudreuil-Soulanges, cadastre abrégé de 1860).
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not. François-de-Sales Bastien, 25 mai 1881 et 11 novembre 1881. Inventaire des biens de la communauté entre feu Joseph Valois et Archange Pilon, son épouse.
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Bureau de la publicité des droits de la circonscription foncière de Vaudreuil-Soulanges, Registre, 41183 RB, m. not., Joseph-Émile Forget, 27 novembre 1920. Donation entre vifs par Adèle Vinet de Montréal, veuve de Joseph-Romuald Valois, à son fils Mr Joseph Valois, employé des chars urbains de la Cité de Montréal et m. not., Louis-Joseph Boileau, 14 août 1931 (enregistré le 18 août 1931). Vente par Joseph Valois, employé des chars urbains de la Cité de Montréal, à Patrick Brunet, marchand épicier du même lieu.
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Bureau de la publicité des droits de la circonscription foncière de Vaudreuil-Soulanges, Registre, 49388 RB, m. not., Louis-Joseph Boileau, 14 août 1931 (enregistré le 18 août 1931). Vente par Joseph Valois, employé des chars urbains de la Cité de Montréal, à Patrick Brunet, marchand épicier du même lieu.
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Au sujet de l’occupation de la maison Joachim-Génus par la famille Brunet entre 1931 et 1970, vous pouvez consulter l’ouvrage de Michel Bélisle. La maison Génus Valois Brunet. Au cœur de la Baie de Vaudreuil. Vaudreuil-Dorion, Ville de Vaudreuil-Dorion, 2004, p. 16-21.
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Bureau de la publicité des droits de la circonscription foncière de Vaudreuil-Soulanges, Registre, 101021 RB, m. not., Jean-Baptiste Lamarre, 29 janvier 1965 (enregistré le 10 février 1965). Vente par monsieur Patrick Brunet, rentier, demeurant à Ahuntsic (Montréal), à madame Jeanne Brunet, du même lieu, épouse d’Irénée Lemieux et mademoiselle Pauline Brunet, du même lieu.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation du village de Dorion, du 15 décembre 1969 au 21 décembre 1981, séances du 19 janvier 1970, acquisition des lots nos P-460 et P-461 appartenant à MM. Denis, Vidal et Brunet et séance du 9 janvier 1970.
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Bureau de la publicité des droits de la circonscription foncière de Vaudreuil-Soulanges, Registre, 115927 RB, m. not., Jean-Baptiste Lamarre, 13 mars 1970 (enregistré le 21 mars 1970). Vente par Pauline Brunet de Montréal et Jeanne Brunet, épouse d’Irénée Lemieux, du même lieu, à la Corporation municipale de la Ville de Dorion.
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Témoignage de monsieur Jean-Louis Courtemanche recueilli par Sébastien Daviau, le 10 octobre 2017 à sa résidence de Vaudreuil-Dorion. Monsieur Courtemanche était ingénieur de la Ville de Dorion à cette époque et a dirigé le projet du parc et de la restauration de la maison Joachim-Génus.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Dossiers de la restauration de la maison Valois (maison Joachim-Génus).
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Ce n’est qu’en 1987 que le parc Valois apparaît tel que nous le connaissons encore aujourd’hui. Avant cette date, ses dimensions étaient moins imposantes. En effet, l’administration municipale, élue l’année précédente, décide, en 1976, de vendre une partie des terrains à la Société d’habitation du Québec pour la construction d’un centre d’hébergement. Devant les risques d’inondation, le projet est repositionné de l’autre côté de l’avenue Saint-Charles. Propriétés de la Corporation de la Cité-des-Jeunes, les terrains sont de nouveau achetés par la Ville de Dorion, qui réaménage complètement le parc Valois en 1987 en y intégrant ses nouvelles acquisitions (Anonyme, « Propriété de la Corporation de la Cité des Jeunes, le terrain adjacent à la maison Valois retournera à la Ville de Dorion », L’Étoile, jeudi 18 octobre 1979, p. 3; Gaétan Boyer, « Un parc assassiné », Braque plus [journal du Café Le Braque], vol. 1, no 3, s.d. [1976], n.p.; Anonyme, « L’aménagement du Parc Valois pourrait décoller pour de bon, cet été », L’Accent, juin 1985; Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Dossiers de la restauration de la maison Valois (maison Joachim-Génus), Plan no 353, Aménagements Parc Valois – Ville de Dorion, dessiné par R. Desjardins, 3 décembre 1971; Plan, Parc Valois [aménagements], dessiné par R. Carey, 20 mai 1987. Pour plus de détails sur ce parc, voir aussi Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, Fonds Centenaire de Dorion, M01\A,34).
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Fiche de la maison Joachim-Génus. Consultée le 30 novembre 2017 sur le site du Répertoire culturel du Québec, <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Ville de Vaudreuil-Dorion, séance du 29 juin 1998.
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Les renseignements spécifiques décrivant la maison proviennent principalement des documents suivants : Fiche de maison Joachim-Génus. Consultée le 5 décembre 2017 sur le site du Répertoire culturel du Québec, <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>; La maison Génus Valois Brunet. Au cœur de la Baie de Vaudreuil. Vaudreuil-Dorion, Ville de Vaudreuil-Dorion, 2004, p. 9-10; Luc Noppen, « Maison Valois. Dorion. 331, rue Saint-Charles », Jean Lavoie (dir.). Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 342.
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Les dimensions proviennent de : Élévations. Maison Joachim Génus (Valois) 331, rue St-Charles, Vaudreuil-Dorion. Restauration. Dessiné par S. H. et V. L. Plans approuvés par J. M. Beaupré et Michaud Architectes, 18 décembre 2006. Ville de Vaudreuil-Dorion, Services techniques, plan no 10.131.2, feuillet no A200.
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Plans, relevé, démolition et réfection. Maison Joachim Génus (Valois) 331, rue St-Charles, Vaudreuil-Dorion. Restauration. Dessiné par S. H. et V. L. approuvés par J. M. Beaupré et Michaud Architectes, 18 décembre 2006. Ville de Vaudreuil-Dorion, Services techniques, plan no 10.131.2, feuillets no A100 et A300.
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L’identification de l’essence de bois provient de monsieur Alain-Michel Laferrière, restaurateur professionnel, lors de sa participation au projet de restauration de la maison Joachim-Génus en 2006-2007. Témoignage recueilli le 30 octobre 2017.
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Fiche de maison Joachim-Génus. Consultée le 5 décembre 2017 sur le site du Répertoire culturel du Québec, <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>.
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Cette section de notre texte s’inspire directement de : Luc Noppen (dir.). Types architecturaux résidentiels de la MRC de Vaudreuil-Soulanges. Vaudreuil-Dorion, Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain ESG UQAM \ MRC de Vaudreuil-Soulanges \ Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, version 2014 (non publié), p. 6.
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Pour décrire l’intérieur de la maison Joachim-Génus, la majorité des études consultées reprennent les conclusions du rapport de Michel Bélisle de 1983. Celui-ci s’appuie principalement sur l’inventaire après-décès de Joachim Génus, fils, du 28 juin 1830. Bien qu’il en soit le propriétaire, celui-ci n’habitera jamais cette maison. L’inventaire de 1830 décrit plutôt l’intérieur de sa maison de pierre située sur la terre voisine, soit le lot no 37. À ce sujet, consulter la section Histoire, le paragraphe intitulé Joachim Génus, fils, (1788-1830), la maison en bois de son père et sa maison en pierre. Au moment de l’acquisition de la maison Joachim-Génus en 1970, les services techniques de la Ville de Dorion ont effectué un relevé des pièces de la maison à l’époque de Jeanne et Pauline Brunet. Le rez-de-chaussée est occupé par un salon, une salle, une chambre et une cuisine (adjacente à la cuisine d’été). Le grenier est divisé en quatre chambres. La cave n’est pas détaillée (Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Dossiers de la restauration de la maison Valois (maison Joachim-Génus), anonyme, Plan de l’élévation et composition des pièces du 331, Saint-Charles de Mme Jeanne Brunet et Pauline Brunet, Ville de Dorion, n.d. [1970-1972], n.p.
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Joseph Gabrion, 26 mai 1797. Testament de Joachim Génus, père.
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Jean-Baptiste-Hilaire Deguire, 2 janvier 1807. Testament de Joachim Génus, père.
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Antoine-Alexis Dubois, 3 mars 1814. Inventaire de feu Joachim Génus, père, époux de Madeleine Ducharme, et de Véronique Ranger.
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Afin de chauffer la maison et faire la cuisine, Véronique Ranger, maintenant veuve, demande à Joachim Génus, fils, et Françoise Lalonde de lui fournir 20 cordes de bois rendues devant sa porte, dont 15 en bois de poêle. De plus, dans cet acte de donation, Véronique Ranger cède à son beau-fils et à sa bru plusieurs des biens qu’elle a hérités de son défunt mari, il est indiqué que le grenier sert à l’entreposage de la farine. Il est possible qu’une des sections de cette pièce serve pour y loger « la fille engagée », condition également exigée dans le document (Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Antoine-Alexis Dubois, 3 janvier 1814. Inventaire de feu Joachim Génus, père, époux de Madeleine Ducharme, et de Véronique Ranger).
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Frédéric-Eugène Globensky, 28 avril 1818. Donation par Joachim Génus [fils], cultivateur de la paroisse Saint-Michel de Vaudreuil, et Françoise Lalonde, son épouse, à leur fils Joachim Génus [troisième du nom], cultivateur du même lieu, et Geneviève Vallée, son épouse.
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Frédéric-Eugène Globensky, 28 avril 1818. Donation par Joachim Génus [fils], cultivateur de la paroisse Saint-Michel de Vaudreuil, et Françoise Lalonde, son épouse, à leur fils Joachim Génus [troisième du nom], cultivateur du même lieu, et Geneviève Vallée, son épouse.
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., Frédéric-Eugène Globensky, 28 avril 1818. Donation par Joachim Génus [fils], cultivateur de la paroisse Saint-Michel de Vaudreuil, et Françoise Lalonde, son épouse, à leur fils Joachim Génus [troisième du nom], cultivateur du même lieu, et Geneviève Vallée, son épouse.
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., François-de-Sales Bastien, 21 octobre 1881. Rapport d’évaluation présenté par Jean-Baptiste Lalonde et Moïse Aquin [pour la succession de feu Joseph Valois et feue Archange Pilon]. Ce rapport est intégralement reproduit dans : m. not., François-de-Sales Bastien, 25 mai et 19 novembre 1881 (acte 6298). Inventaire des biens de la communauté qui a existé entre feu Joseph Valois et feue Archange Pilon et des successions de ces derniers.
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., François-de-Sales Bastien, 25 mai et 19 novembre 1881 (acte 6298). Inventaire des biens de la communauté qui a existé entre feu Joseph Valois et feue Archange Pilon et des successions de ces derniers.
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., François-de-Sales Bastien, 25 mai et 19 novembre 1881 (acte 6298). Inventaire des biens de la communauté qui a existé entre feu Joseph Valois et feue Archange Pilon et des successions de ces derniers.
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Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, microfilms, m. not., François-Hyacinthe Prévost, 26 octobre 1849. Marché de maçonnerie entre Télesphore Guilbault, maître maçon de Sainte-Geneviève, et Narcisse Valois, écuyer de Vaudreuil. Pour plus de détails sur ce sujet, voir sur ce site la fiche Maison Narcisse Valois (Sébastien Daviau, Jean-Luc Brazeau et Édith Prégent. Et si les bâtiments se racontaient. Circuit historique et architectural de Vaudreuil-Dorion. Vaudreuil-Dorion, Ville de Vaudreuil-Dorion / Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, 2017, <www.circuitvd.ca>).
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Sur une carte produite en 1865-1866 par H.S. Sitwell et William Francis Drummond Jervois, la maison Joachim-Génus est présente, mais elle ne possède pas encore de cuisine d’été. Cela dit, elle est présente sur un plan d’assurance de la Ville de Dorion datant de 1923. Le type des lucarnes cintrées comme celles du collège Saint-Michel réalisées lors des rénovations de 1882 correspondent davantage à la fin du 19e siècle (Contoured plan of Vaudreuil, Canada East, surveyed in 1865-6 [document cartographique] / under the direction of Lieutt. H. S. Sitwell, R. E. and under the superintendence of Lieut. Col. Wm. F. Drummond Jervois, R. E., C. B. Consulté le 12 mai janvier 2018 sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Collections numériques, <http://services.banq.qc.ca/sdx/cep/document.xsp?db=notice&app=ca.BAnQ.sdx.cep&id=0000321527>; Plan d’assurance de Vaudreuil Station ou Dorion réalisés par le « Survey Bureau Limited, Montréal, septembre 1923 (consultés le 13 janvier 2018 sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, <http://www.banq.qc.ca>); Michel Bélisle. La maison Génus Valois Brunet. Au cœur de la Baie de Vaudreuil. Vaudreuil-Dorion, Ville de Vaudreuil-Dorion, 2004, p. 15).
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L’ensemble des renseignements de section proviennent des sources suivantes : Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Dossiers de la restauration de la maison Valois (maison Joachim-Génus) et Témoignage de monsieur Jean-Louis Courtemanche recueilli par Sébastien Daviau, le 10 octobre 2017 à sa résidence de Vaudreuil-Dorion. Monsieur Courtemanche était ingénieur de la Ville de Dorion à cette époque et a dirigé le projet du parc et de la restauration de la maison Joachim-Génus.
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Luc Noppen, « Maison Valois. Dorion. 331, rue Saint-Charles », Jean Lavoie (dir.). Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 342.
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Luc Noppen, « Maison Valois. Dorion. 331, rue Saint-Charles », Jean Lavoie (dir.). Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 342 et Mélanie Meynier-Philip. Réinventer la présence et le rôle du patrimoine ecclésial dans une société laïque. Au-delà de la conversion : l’avenir des monuments religieux dans la société laïque. Conférence présentée dans le cadre du 3e congrès mondial de l’Association of Critical Heritage Studies (ACHS), colloque du lundi 6 juin 2016, Au-delà de la conversion des églises monumentales dans une société sécularisée. Colloque tenu à l'église Saint-Michel (Vaudreuil-Dorion), organisé par la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain ESG UQAM et le Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, en partenariat avec la MRC de Vaudreuil-Soulanges, la Ville de Vaudreuil-Dorion et le Future for Religious Heritage (FRH).
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Centre d’archives de Vaudreuil-Dorion, série de photographies prises par les services techniques de la Ville de Dorion lors de la restauration de la maison Valois en 1971-1972, cartable A-009; Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Dossiers de la restauration de la maison Valois (maison Joachim-Génus); Témoignage de monsieur Jean-Louis Courtemanche recueilli par Sébastien Daviau, le 10 octobre 2017 à sa résidence de Vaudreuil-Dorion. Monsieur Courtemanche était ingénieur de la Ville de Dorion à cette époque et a dirigé le projet du parc et de la restauration de la maison Joachim-Génus; Michel Bélisle. La maison Génus Valois Brunet. Au cœur de la Baie de Vaudreuil. Vaudreuil-Dorion, Ville de Vaudreuil-Dorion, 2004, p. 22.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Dossiers de la restauration de la maison Valois (maison Joachim-Génus) et Témoignage de monsieur Jean-Louis Courtemanche recueilli par Sébastien Daviau, le 10 octobre 2017 à sa résidence de Vaudreuil-Dorion. Monsieur Courtemanche était ingénieur de la Ville de Dorion à cette époque et a dirigé le projet du parc et de la restauration de la maison Joachim-Génus.
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Luc Noppen, « Maison Valois. Dorion. 331, rue Saint-Charles », Jean Lavoie (dir.). Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 342; Claude-V. Marsolais, « Une maison du régime français à Montréal-Nord [Maison Andegrave (5460, boulevard Gouin Est) restaurée en 1970-1974 sous la supervision de l’architecte Vianney Guindon du ministère des Affaires culturelles du Québec] », La Presse, samedi 26 novembre 2005); Georges Léonidoff, Vianney Guindon et Paul Gagnon. Comment restaurer une maison traditionnelle : une prise de conscience. Québec, Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1974, 144 p.
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Claire Cusson, « La constitution de la Place-Royale en lieu symbolique : entre construction identitaire et promotion touristique », Rabaska – Revue d’ethnologie et l’Amérique française, vol. 8, 2010, p. 19-28.
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Luc Noppen, Nadine Maltais et Édith Prégent (dir.). Base de données du patrimoine bâti de la MRC de Vaudreuil-Soulanges. Vaudreuil-Dorion. Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain ESG UQAM \ MRC de Vaudreuil-Soulanges \ Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, version décembre 2015; Sébastien Daviau. Les Cèdres 300 ans d’architecture et d’histoire. Circuit patrimonial. Les Cèdres, Municipalité des Cèdres, 2002, p. 18-19 et Jean-Marc Palazzo. La maison Pierre-Charay, Saint-Joseph de Soulanges, Les Cèdres. Montréal, Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1979, 17 p.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Dossiers restauration maison Valois (maison Joachim-Génus), 2003-2006, Beaupré et Michaud, architectes. Expertise sur la maison Valois, située 331, rue Saint-Charles, à Vaudreuil-Dorion. Rapport préliminaire. État général de la maison. Description des correctifs à apporter. Estimation des budgets requis. Montréal, Beaupré et Michaud, architectes, avril 2003; Ville de Vaudreuil-Dorion, Services techniques, série des plans de la restauration de 2005-2006, 10.131.2; Catherine Brazeau, « Projet de restauration à la Maison Joachim-Génus. Programme de soutien pour la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine ». Première Édition, samedi 20 août 2005, p. 7.
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Catherine Brazeau, « Projet de restauration à la Maison Joachim-Génus. Programme de soutien pour la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine ». Première Édition, samedi 20 août 2005, p. 7.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Dossiers de la restauration de la maison Valois (maison Joachim-Génus), actes notariés rassemblés par les services des maisons historiques du ministère des Affaires culturelles, 1er juin 1973.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation du Village de Dorion, du 15 décembre 1969 au 21 décembre 1981, séances du 8 mars 1971.
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Cette étude remise au ministère des Affaires culturelles en mars 1983 a été réalisée suite à l’exposition De Joachim Génus à Joseph Valois qui s’est tenue à la maison Joachim-Génus à l’été 1982 pour le Musée régional de Vaudreuil-Soulanges. Michel Bélisle était le concepteur de cette exposition pour le Musée (Maison Valois, Michel Bélisle. La Maison Valois – 331, St-Charles, Dorion. Saint-Polycarpe, Rapport de recherche, mars 1983, document dactylographié (non publié) et Michel Bélisle. La maison Génus Valois Brunet. Au cœur de la Baie de Vaudreuil. Vaudreuil-Dorion, Ville de Vaudreuil-Dorion, 2004, p. 23).
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Catherine Brazeau, « Projet de restauration à la Maison Joachim-Génus. Programme de soutien pour la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine ». Première Édition, samedi 20 août 2005, p. 7.
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Site de la Ville de Vaudreuil-Dorion. Consulté le 2 décembre 2017, <https://www.ville.vaudreuil-dorion.qc.ca/fr/loisirs-et-culture/installations-recreatives/parcs-et-espaces-verts>.
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Les données généalogiques à propos des enfants de Joachim Génus et Marie-Anne Ducharme ont été compilées par madame Isabelle Aubuchon et monsieur Jean-Luc Brazeau à partir, entre autres, du site de Généalogie Québec - Institut généalogique Drouin, <https://www.genealogiequebec.com>.
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Les données généalogiques à propos des enfants de Joseph Valois et Josephte Décary ont été compilées par madame Isabelle Aubuchon et monsieur Jean-Luc Brazeau à partir, entre autres, du site de Généalogie Québec - Institut généalogique Drouin, <https://www.genealogiequebec.com>.