Ancien hôtel de ville de Dorion
secteur Dorion et Vaudreuil-Station
Nom actuel Le 190, Saint-Charles
Fonction à l’origine Hôtel de ville; salle municipale; poste de police; cour municipale
Adresse 190, avenue Saint-Charles, Vaudreuil-Dorion
Date de construction 1927
Architecte, firme ou entrepreneur Siméon Brais, architecte (1927); Joseph-Eugène Perron et Julien Perron, firme Perron & Perron architectes (modification de 1961)
Type architectural Non résidentiel et institutionnel
Statut Propriété institutionnelle (Ville de Vaudreuil-Dorion)
Un bâtiment qui en cache un autre
L’aspect moderne de ce bâtiment cache une histoire beaucoup plus ancienne. Siégeant dans une salle de classe de l’école du village depuis 1893, les membres du conseil de la corporation du village de Dorion1 désirent se doter d’une « bâtisse municipale » digne de ce nom2. Suite à l’achat du terrain en 1913, il faut cependant attendre 14 ans avant que la salle municipale soit érigée (1927)3. Les plans de l’édifice sont réalisés par l’architecte Siméon Brais (1886-1963)4. Complètement réaménagée en 1961 par les architectes Joseph-Eugène Perron (1899-1969) et Julien Perron (1931-2019) (Perron & Perron architectes), la salle municipale devient officiellement l’hôtel de ville de Dorion5. En 1994, le bâtiment perd sa vocation première suite à la fusion de Vaudreuil et de Dorion, mais il continue d’accueillir plusieurs services municipaux. De nos jours, l’ancien hôtel de ville abrite le Service des ressources humaines de la Ville de Vaudreuil-Dorion ainsi que différents organismes communautaires6.
Testez vos connaissances
Avant L’hôtel de ville de Dorion en 1991. © Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges, Fonds Centenaire de Dorion, M01.
Après Le 190, avenue Saint-Charles. © Bernard Bourbonnais – Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, 2017.
Histoire
La naissance de Dorion
Avec l’arrivée du chemin de fer à Vaudreuil en 1854, il se développe un petit noyau villageois autour des gares du Grand Tronc (Canadien National) et de l'Ontario & Quebec Railway (Canadien Pacifique)7. Le nom de Vaudreuil Station s’impose graduellement pour désigner ce secteur de la municipalité de paroisse de Vaudreuil8. Le village, situé entre et de chaque côté des deux voies ferrées, accueille de nombreux villégiateurs et des commerces destinés à desservir cette clientèle fortunée. Plusieurs familles issues de la bourgeoisie montréalaise choisissent d’y installer leurs résidences d’été. Cette nouvelle population requiert des services qui lui sont propres et qui diffèrent du reste du territoire de Vaudreuil, qui demeure essentiellement agricole. C’est dans ce contexte de prospérité économique que Dorion est est incorporée le 30 décembre 18909.
Les séances du conseil à l’école du village
Trois ans après la fondation de Dorion, le conseil municipal se réunit au premier étage de l’école du village10 construite en 1893 et située à l’angle de l’avenue Harwood (boulevard Harwood) et de la rue Saint-Charles (avenue Saint-Charles)11. Les séances du conseil s’y tiendront jusqu’en novembre 192712.
Un projet, un terrain et quatorze années d’attentes
En 1913, les membres du conseil municipal de Dorion désirent se doter « […] d’un édifice pour servir de bureau et [de] salle d’assemblée pour cette corporation »13. Le 8 juillet 1913, le conseil municipal achète un terrain du manufacturier montréalais Jonathan Whitesell pour la somme de 600 $14. Celui-ci l’avait acquis cinq mois plus tôt du cultivateur Pierre Gauthier15. L’emplacement choisi est situé dans la partie ouest du village de Dorion à l’angle du chemin principal (avenue Saint-Charles) et de l’avenue Edwin (rue Hôtel-de-Ville). Les plans et devis de la future « bâtisse municipale » sont présentés au conseil municipal qui recommande certaines modifications16. Par exemple, on demande aux entrepreneurs qui soumissionnent de fournir des estimations comprenant une fondation en pierre ou en ciment17. Pour des raisons inconnues, le projet d’édifice municipal est reporté.
Un appui financier de taille
Il faut attendre 1927, soit 14 années plus tard, pour que la salle municipale soit finalement érigée. Cette fois-ci, le projet dispose d’un appui de taille avec l’apport financier du philanthrope et député fédéral Lawrence Alexander Wilson (1863-1934). Lors d’une rencontre avec les conseillers de la Ville de Dorion venus le rencontrer à sa résidence de Coteau-du-Lac en novembre 1926, celui-ci accepte de fournir un montant de 4 000 $ au conseil municipal « afin de contribuer à l’érection d’une salle municipale »18. Cette donation de Lawrence Alexander Wilson n’est pas inhabituelle puisque ce riche marchand contribuera financièrement à plusieurs projets au bénéfice de nombreuses municipalités et paroisses de la région de Vaudreuil-Soulanges. Outre cette contribution, le conseil municipal doit également participer pour 50% du montant total de 8 000 $. Les membres du conseil de la ville proposent donc de bonifier cette somme avec un apport de 2 000 $ (1 000 $ pour le bâtiment et 1 000 $ pour le terrain qu’ils possèdent déjà depuis 1913) et de trouver 2 000 $ supplémentaires en faisant appel aux contribuables et à de futurs bienfaiteurs19.
Les plans et devis d’un architecte connu
Le choix de l’architecte sera relativement simple puisque les plans et devis sont confiés à l’architecte Siméon Brais (1886-1963) de Vaudreuil20. C’est lui qui, quatre ans plus tôt (1923), signe les plans et devis du bâtiment voisin, la première station de pompe à incendie de Dorion (démolie en 1997). Originaire de Pointe-Saint-Charles, Siméon Brais résidait à cette époque dans la rue Saint-Jean-Baptiste à Vaudreuil (maintenant le 17, rue Léger). Avec son collègue, l’architecte Zotique Trudel, il supervise les travaux qui sont confiés à l’entrepreneur à Elzéar Lalonde pour la somme de 8 850 $21. La construction du bâtiment de deux étages est complétée le 5 novembre 1927. Le premier étage est utilisé par le conseil municipal (salle de réunion et bureaux) alors que le rez-de-chaussée accueille une salle communautaire (salle Wilson) comprenant une petite scène (salle d’amusement dans le procès-verbal du 5 octobre)22.
De la salle municipale à l’hôtel de ville
En 1961, la salle municipale est réaménagée et modifiée pour répondre aux besoins de la population qui ne cesse de croître. En effet, si la population de Dorion en 1901 n’était que de 275 personnes, elle atteint 4 996 personnes en 1961, soit 2 987 de plus que celle de Vaudreuil à la même époque23. Le projet est confié à l’architecte Joseph-Eugène Perron de la firme Perron & Perron en août 1960 et dans laquelle son fils, Julien Perron, travaille également24. Les plans définitifs de l’édifice sont livrés en janvier 1961. Les travaux débutent dès l’hiver 1961 et sont complétés en octobre de la même année.
Le mandat des deux architectes est double puisqu’ils doivent transformer le bâtiment de Siméon Brais en un hôtel de ville moderne et réaliser les plans du nouveau garage municipal (205, rue Valois). C’est l’entrepreneur Alcide Ménard qui réalise la totalité des travaux. Le coût des édifices est respectivement de 67 558 $ et de 50 367 $ (un supplément de 12 413 $ est également versé)25. Le nouvel hôtel de ville de Dorion voit sa salle communautaire déménagée au sous-sol et les locaux du service de police occupent désormais un plus grand espace. La salle du conseil, quant à elle, est agrandie et est dorénavant séparée des autres services municipaux. La cour municipale et le cabinet du juge occupent dorénavant des locaux autonomes26. Également, le 30 septembre 1961, on procède à l’ouverture officielle de la bibliothèque municipale située « dans la salle arrière au sous-sol »27.
La fusion de 1994
Suite à la fusion de Vaudreuil et de Dorion en 1994, le bâtiment perd sa vocation d’hôtel de ville mais conserve plusieurs services municipaux. De nos jours, cet édifice est occupé par le personnel du Service des ressources humaines de la Ville de Vaudreuil-Dorion28. De plus, on y retrouve différents organismes dont le Club de soccer FC Trois Lacs et la Maison de la famille Vaudreuil-Soulanges.
Architecture
La salle municipale de 1927
Lorsque l’architecte Siméon Brais accepte de concevoir la salle municipale pour la Ville de Dorion, il doit composer avec un emplacement situé à l’angle de deux rues et qui est déjà partiellement occupé par la station de pompe à incendie. Ce bâtiment, qu’il a lui-même dessiné quatre ans plus tôt (1923), a judicieusement été positionné à l’extrémité nord-ouest du terrain acheté par la ville en 1913. Siméon Brais propose donc un bâtiment rectangulaire très long. Afin de respecter les sommes disponibles pour ce projet, il présente deux options concernant les dimensions de la salle. La première mesure 35 pieds (10,7 mètres) sur 80 pieds (24,3 mètres), alors que l’autre mesure 40 pieds (12,2 mètres) de façade par 90 pieds (27,4 mètres) de longueur29. C’est le bâtiment le plus grand qui est retenu.
Un bâtiment multifonctionnel
Puisque l’édifice doit servir à la fois pour les activités de la Ville de Dorion (salle de réunion et bureaux) et comme salle communautaire, Siméon Brais propose un bâtiment dont l’architecture reflète cette réalité (voir les images 3 et 4 dans le carrousel). La façade est positionnée sur le chemin principal (avenue Saint-Charles). Elle dépasse d’un étage la partie arrière occupée par la salle Wilson. Cette partie, presque autonome, est coiffée d’un toit en pavillon à quatre versants avec une lucarne à fronton triangulaire sur le devant. Sur cette dernière, un mât pour un drapeau est fixé pour rappeler la fonction officielle de la bâtisse. Outre le portail (dont les portes en bois d’origine ont été remplacées par des portes en verre), la façade accueille trois fenêtres à battants positionnées directement sous la corniche. Sur les photographies du bâtiment prises quelques jours avant sa transformation, on distingue deux anciennes ouvertures (portes ou fenêtres) qui ont été bouchées. Elles devaient rendre la devanture de l’édifice moins austère et massif.
La section arrière, qui abrite la salle communautaire, est quant à elle surmontée d’une toiture à deux versants. Contrairement à la façade, elle comprend de nombreuses ouvertures de grandes dimensions. L’ensemble du bâtiment municipal est recouvert de bardeaux (possiblement en ardoise) et la couverture est protégée par de la tôle à la canadienne (« caractérisé par des plaques de métal rectangulaire posées en diagonale »)30.
Le réaménagement et les modifications de 1961
Après 34 années d’existence, l’ancienne salle municipale est en mauvais état et doit être rénovée. De plus, les services municipaux qui y sont logés sont à l’étroit31. Par souci d’économie, on demande à l’architecte Joseph-Eugène Perron de conserver le bâtiment de 1927, mais de l’adapter aux nouveaux besoins de la ville. Originaire de Pointe-des-Cascades, Joseph-Eugène Perron est un architecte d’expérience. À cette époque, il est associé à son fils, Julien Perron (Perron & Perron) récemment diplômé (1957).
Bien que les deux architectes résident respectivement à Montréal et à Ville Saint-Laurent (Montréal), Julien Perron (1931) habite l’été dans l’une des propriétés de son beau-père, Jean-Paul Dumberry (22, rue Sainte-Angélique)32. Puisque seul le nom de Joseph-Eugène Perron est mentionné dans les procès-verbaux de la Ville de Dorion, il est difficile de déterminer l’apport spécifique de Julien à la modification de l’hôtel de ville. Cependant, on sait que quelques mois avant (1960), Julien Perron a conçu les plans et devis de la nouvelle caisse populaire de Vaudreuil (2, rue Saint-Michel). La similitude entre les deux bâtiments (briques beiges/jaunes, murs de pierres en saillie, etc.) suggère qu’il a joué un rôle important dans le projet de l’hôtel de ville.
Un hôtel de ville résolument moderne
Malgré la contrainte les obligeant à travailler à partir de l’édifice de Siméon Brais, Joseph-Eugène Perron et Julien Perron proposent une relecture complète. Ils déplacent l’entrée principale du bâtiment sur la rue transversale (rue Hôtel-de-Ville) et l’a fait ressortir avec l’ajout d’un porche trapézoïdal et d’un montage de mosaïque colorée. La façade de 1927 est abaissée au niveau de la rue et l’assemblage des 44 fenêtres forme une immense verrière formant un « L » couché. Le toit en pavillon est remplacé par une toiture plate. Le recouvrement extérieur fait place à de la brique beige/jaune. La partie arrière est peu modifiée et demeure encore aujourd’hui très reconnaissable. Seule l’addition de l'entrée en saillie donnant accès au poste de police modifie son apparence. Encore aujourd’hui, l’ancien hôtel de ville de Dorion se démarque par son aspect moderne et typique de l’architecture des années 1960, tout en s’intégrant harmonieusement aux maisons plus anciennes de son entourage.
Personnages
Informations complémentaires
La station de pompe à incendie de Dorion de 1923
Quatre ans avant la construction de la salle municipale de Dorion en 1927, le terrain accueillait déjà une station de pompe à incendie. C’est également l’architecte Siméon Brais qui en signe les plans et devis en 1923. Celui-ci n’est pas novice dans ce genre de projet puisqu’à titre de conseiller municipal, il participe à l’édification de la station de pompe du village Saint-Michel de Vaudreuil deux ans plus tôt (1921). Siméon Brais propose un édifice sur pilotis de 20 pieds (6 mètres) de largeur sur 30 pieds (9,1 mètres) de profondeur avec une tour de séchage de 32 pieds (9,8 mètres) de hauteur33. Les travaux de construction sont exécutés par Oscar Poirier pour une somme de 1 995 $. L’édifice est terminé en octobre 192334.
Deux nouvelles modifications à la station de pompe
La station de pompe à incendie subit deux modifications majeures au cours de son existence. En juin 1930, les membres du conseil municipal de Dorion demandent des plans à Siméon Brais afin d’allonger de plus de 20 pieds (6 mètres) la tour de séchage. Celui-ci propose une tour indépendante du bâtiment principal dont les fondations sur pilotis ne peuvent supporter ce poids supplémentaire35. En août 1945, on fait de nouveau appel à Siméon Brais pour agrandir la station de pompe de 1923. Celui-ci conserve la structure de l’ancien bâtiment, ajoute un étage (bureaux de la ville, cuisine et chambres) ainsi qu’un espace supplémentaire pour un camion d’incendie au rez-de-chaussée36. Devenue obsolète, l’ancienne station de pompe de Dorion est démolie en 199737.
Références
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Afin d’en faciliter la lecture et pour respecter l’aspect historique du développement de la Ville de Vaudreuil-Dorion, les textes du circuit patrimonial utilisent l’appellation Vaudreuil ou Dorion lorsque les événements se déroulent avant 1994, année de la fusion des deux villes. De plus, pour citer ce circuit patrimonial, veuillez utiliser la formulation suivante : Sébastien Daviau, Jean-Luc Brazeau et Édith Prégent. Et si les bâtiments se racontaient. Circuit historique et architectural de Vaudreuil-Dorion. Vaudreuil-Dorion, Ville de Vaudreuil-Dorion / Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, 2017, <http://www.circuitvd.ca>, consulté le [ajouter la date].
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation du Village de Dorion, du 5 juillet 1911 au 22 décembre 1915, séance du 18 juin 1913 et Claire Sabourin et al.Dorion, au fil des ans. Livre souvenir du Centenaire de Dorion 1891-1991. Dorion, Ville de Dorion, 1991, Mun 15.
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Bureau de la publicité des droits de la circonscription foncière de Vaudreuil-Soulanges, no d’inscription 35774, m. not., Joseph-Bénoni-Alexandre Favreau, 8 juillet 1913. Vente par Jonathan Whitesell, manufacturier de Montréal, à la Corporation du village de Dorion, représenté par Charles-Edmond Ranger (1852-1939), maire du village de Dorion entre 1907 et 1913 (document en anglais) et Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation de la Ville de Dorion, du 9 juin 1926 au 6 décembre 1933, séance du 5 octobre 1927.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation de la Ville de Dorion, du 9 juin 1926 au 6 décembre 1933, séance du 1er juin 1927.
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Anonyme, « Un nouvel hôtel de ville et un garage municipal à Dorion! », L’Écho de Vaudreuil-Soulanges et Jacques-Cartier, 16 novembre 1960, page frontispice et 6.
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Site de la Ville de Vaudreuil-Dorion. Consulté le 13 mai 2017, <https://www.ville.vaudreuil-dorion.qc.ca/>.
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Michel Bélisle. De L’Isle-aux-Tourtes à Vaudreuil-Dorion. Vaudreuil-Dorion, Collectif pour l’histoire de Vaudreuil-Dorion, 2007, p. 211-218 et Jonathan Cha, Louis-Philippe Rousselle-Brosseau et Clémentine Hederer. Étude de l’évolution paysagère, de la perception citoyenne et de l’esprit du lieu du boulevard Harwood. Montréal, Jonathan Cha \ MRC de Vaudreuil-Soulanges, 25 mai 2015, document interne, p. 21-29.
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Les noms de Sheffield et de Manheim seront également utilisés pour délimiter certains secteurs de ce territoire, mais ils vont disparaître à la fin du 19e siècle. Sheffield provenait du nom de la ville natale de Robert Unwin Harwood et il désignait essentiellement le terrain occupé par l’ancien manoir seigneurial Chartier de Lotbinière Harwood. Dans le même ordre d’idées, Manheim était le nom de la ville natale de Jean-Joseph Trestler. Manheim désignait donc le secteur situé près de sa résidence (maison Trestler).
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D’abord le village de Dorion (1890), puis la Ville de Dorion (1916), la localité doit son nom à l’avocat et homme politique sir Antoine-Aimé Dorion (1818-1891). Époux d’Iphigénie Trestler (1825-1855), fille de Joseph Trestler, Antoine-Aimé Dorion résidait l’été dans sa villa et à la maison Trestler, dont il avait hérité suite à la mort de son épouse en 1855. Notons que la première séance du conseil municipal du village de Dorion a lieu le 8 juillet 1891. À ce sujet voir : « Loi érigeant en corporation le village de Dorion », Statuts de la province de Québec, 54, Victoria chapitre 57, 30 décembre 1890, p. 152-156; « Loi concernant le village de Dorion et décrétant son érection en ville sous le nom de Ville de Dorion », Statuts de la province de Québec, 6 George V, chapitre 59, 16 mars 1916, p. 196-202); Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation de la Ville de Dorion, du 8 juillet 1891 au 6 juillet 1898, séance du 8 juillet 1891.
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Claire Sabourin et al. Dorion, au fil des ans. Livre souvenir du Centenaire de Dorion 1891-1991. Dorion, Ville de Dorion, 1991, Mun 15.
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Détruite par un incendie en 1960, l’école sera démolie et remplacée par un édifice commercial, nommé Place Saint-Charles. Les plans de ce « centre commercial » ont été dessinés par l’architecte André Marchand (1931-2012). Bien que modifié, ce bâtiment existe toujours et il est situé au 100, boulevard Harwood. (Claire Sabourin et al. Dorion, au fil des ans. Livre souvenir du Centenaire de Dorion 1891-1991. Dorion, Ville de Dorion, 1991, Mun 15 et Sco 12; Plan d’assurance de Vaudreuil, Vaudreuil Station ou Dorion réalisé par Chas. E. Goad Company, ingénieur civil, Montréal, mars 1894 (consultés le 12 mai 2017 sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, <http://www.banq.qc.ca>); Anonyme. Dorion. 75 ans de progrès 1891-1996. Dorion, Ville de Dorion, septembre 1966, p. 47 et 81).
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation de la Ville de Dorion, du 9 juin 1926 au 6 décembre 1933, séance du 2 novembre 1927.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation du Village de Dorion, du 5 juillet 1911 au 22 décembre 1915, séance du 2 avril 1913.
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Bureau de la publicité des droits de la circonscription foncière de Vaudreuil-Soulanges, no d’inscription 35774, m. not., Joseph-Bénoni-Alexandre Favreau, 8 juillet 1913. Vente par Jonathan Whitesell, manufacturier de Montréal, à la Corporation du village de Dorion, représenté par Charles-Edmond Ranger (1852-1939), maire du village de Dorion entre 1907 et 1913 (document rédigé en anglais).
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Bureau de la publicité des droits de la circonscription foncière de Vaudreuil-Soulanges, no d’inscription 35355, m. not., Joseph-Bénoni-Alexandre Favreau, 11 janvier 1913. Vente par Pierre Gauthier, cultivateur de Dorion, à Jonathan Whitesell de Montréal (document rédigé en anglais).
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation du Village de Dorion, du 5 juillet 1911 au 22 décembre 1915, séance du 18 juin 1913.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation du Village de Dorion, du 5 juillet 1911 au 22 décembre 1915, séance du 4 juin 1913.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation de la Ville de Dorion, du 9 juin 1926 au 6 décembre 1933, séances du 3 mars 1927 et du 1er juin 1927.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation de la Ville de Dorion, du 9 juin 1926 au 6 décembre 1933, séance du 1er juin 1927.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation de la Ville de Dorion, du 9 juin 1926 au 6 décembre 1933, séance du 1er juin 1927.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation de la Ville de Dorion, du 9 juin 1926 au 6 décembre 1933, séance du 22 juin 1927.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation de la Ville de Dorion, du 9 juin 1926 au 6 décembre 1933, séances du 5 octobre et du 30 novembre 1927.
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Michel Bélisle. De L’Isle-aux-Tourtes à Vaudreuil-Dorion. Vaudreuil-Dorion, Collectif pour l’histoire de Vaudreuil-Dorion, 2007, p. 383.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation de la Ville de Dorion, séances du 10 août 1960, 12 décembre 1960 et 12 juin 1961.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation de la Ville de Dorion, séance du 12 juin 1961.
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Joseph-Eugène et Julien Perron dessinent aussi les plans du mobilier de la cour municipale qui servent également pour les séances du conseil municipal (Ville de Vaudreuil-Dorion, division technique, Plan no 10-138-1, Feuillet no 31, Règlement no Dorion, Détail de pupitres, fauteuils, bancs, table pour la salle du conseil et la cour municipale. Hôtel de Ville de Dorion. 17 janvier 1961, Perron & Perron architectes. 5362 Louis-Colin Montréal. 940 Rochon [Élisabeth] St-Laurent et Anonyme, « Un nouvel hôtel de ville et un garage municipal à Dorion! », L’Écho de Vaudreuil-Soulanges et Jacques-Cartier, 16 novembre 1960, page frontispice et p. 6).
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Anonyme, « Projet Kiwanis mené à bonne fin. Ouverture de la bibliothèque », L’Écho de Vaudreuil-Soulanges et Jacques-Cartier, 16 novembre 1960, p. 8.
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Site de la Ville de Vaudreuil-Dorion. Consulté le 14 mai 2017 sur <http://www.ville.vaudreuil-dorion.qc.ca>.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation de la Ville de Dorion, du 9 juin 1926 au 6 décembre 1933, séance du 22 juin 1927.
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La possibilité d’un recouvrement en bardeaux d’ardoise provient de l’observation des photographies anciennes du bâtiment (avant et pendant sa rénovation de 1961) par monsieur Alain-Michel Laferrière le 15 mars 2017. La citation provient de Marie-Ève Bonenfant, Vittoria Delli Colli et Sylvain Lizotte. Glossaire. Vocabulaire de l’architecture québécoise. Québec, ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2015, p. 25.
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Anonyme, « Dorion et la campagne des travaux d’hiver. Construction d’un garage municipal; réfection de l’hôtel de ville », La Presqu’île, jeudi, 17 novembre 1960, p. 3.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, division technique, Plan no 10-135-1, Feuillet no 7, Règlement no Dorion, Détail de l’escalier principal. Hôtel de ville pour la municipalité de Ville de Dorion Co. Vaudreuil. Additions & modifications, décembre 1960, Perron & Perron architectes. 5362 Louis-Colin Montréal. 940 Rochon [Élisabeth] St-Laurent; Anonyme. Dorion. 75 ans de progrès 1891-1996. Dorion, Ville de Dorion, septembre 1966, p. 34; témoignage de madame Christiane Perron Walters, fille de Julien Perron et petite-fille de Joseph-Eugène Perron, recueilli par Sébastien Daviau, le 14 juin 2017.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation de la Ville de Dorion, de 1916 à 1926, séance du 15 août 1923.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation de la Ville de Dorion, de 1916 à 1926, séance du 15 août 1923.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, archives, Registre des procès-verbaux de la Corporation de la Ville de Dorion, du 9 juin 1926 au 6 décembre 1933, séances du 2 juin 1930, du 17 juin 1930 et du 19 novembre 1930.
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Ville de Vaudreuil-Dorion, division technique, Plan no 10.1.4, Feuillet no 1, Règlement no Dorion, Agrandissement de la station de pompe, Dorion P.Q. août 1945, S. Brais.
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Michel Bélisle. Partez à la découverte de Vaudreuil-Dorion. 10 itinéraires patrimoniaux marqués au sceau de l’histoire. Vaudreuil-Dorion, Ville de Vaudreuil-Dorion \ Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, 2e édition, 2001 [1997], p. 19.